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Grandes marques vs marques maison – Pourquoi payer plus?
Crédit: Émilie Langlois

Vous êtes-vous déjà posé la question, devant l’étagère de la pharmacie : « Est-ce que j’achète du Tylenol, du Tempra ou de l’acétaminophène de la marque maison de la pharmacie? » 

La réponse est fort probablement oui. 

Mais bon, concrètement, c’est quoi la différence?

Un médicament générique, c’est la copie d’un médicament (pas comme le ketchup Heinz et les marques maison d’épicerie, I swear!). Celle-ci est moins dispendieuse, car la compagnie qui le produit n’a pas investi dans la recherche. Donc ça LUI coûte moins cher, c’est pourquoi les médicaments génériques sont à moindres coûts.

Les ingrédients actifs sont les mêmes, mais les ingrédients inactifs peuvent être différents (exemple : les ingrédients qui servent à lier le comprimé). Le marketing n’est pas le même; les compagnies génériques ne se paient pas des pubs à la télé et à la radio. Les médicaments génériques doivent se soumettre aux mêmes exigences que les médicaments innovateurs auprès de Santé Canada.

Parfois, je dis bien PARFOIS, certaines personnes peuvent ne pas réagir de la même façon à un médicament original qu’au générique. C’est souvent dû aux ingrédients inactifs et à l’effet de notre mental… Je ne traite personne de fou, mais le placebo est un des médicaments le plus efficace!

Le générique est habituellement vendu à 25% du prix de l’original.

Je réponds quoi quand quelqu’un me dit : « Ouin, mais si nous n’encourageons plus les médicaments innovateurs, où vont-ils trouver l’argent pour faire des nouvelles recherches, pour trouver de nouveaux médicaments? »

Ma réponse : les compagnies novatrices dépensent des milliards par année en pub (Pfizer a dépensé 2,07 milliards en 2012 pour la pub, selon l’ONU), ça serait un bon début pour faire de bonnes recherches… Leurs brevets durent 20 ans et pendant ce temps, ils vendent le médicament 10 fois trop cher.

Et pour finir, notre gouvernement (donc nous) est le principal payeur de médicaments d’ordonnances. En choisissant les génériques, nous épargnons de l’argent collectivement pour notre futur. Dans Le Soleil du 24 janvier 2015, on indiquait que le Québec a un taux d’utilisation de médicaments génériques de 53,2%. Si on se rendait à 70,2% (comme au Manitoba), nous pourrions économiser 1,7 milliard par année!

Dans la fameuse loi 28, le gouvernement a placé une mesure pour augmenter notre taux d’utilisation du générique. La RAMQ ne paiera plus les originaux sauf si le docteur précise de ne pas substituer. D’ailleurs, le médecin devra justifier pourquoi il ne veut pas que son patient utilise le générique. Si c’est à cause d’une allergie à un ingrédient non-actif, il doit l’inscrire sur l’ordonnance.

Avez-vous peur des génériques et pourquoi?
 

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