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Pink et le fat-shaming après avoir eu un enfant… Ugh. #FreeTheMou
Crédit: Josiane Stratis

Il y a des trucs que je ne comprends pas. Genre, fondamentalement pas. Comme faire du snowboard. On me l’a expliqué de mille et une façons, mais mon cerveau n’a jamais réussi à faire les liens pour que je puisse descendre gracieusement une pente. Même si j’ai essayé pendant 4 ans.
 
Même phénomène d’incompréhension quand j’ai vu les commentaires des gens qui traitent P!nk de tous les noms. La source de tout ce fiel? Des photos de P!nk et son mari, à un événement caritatif qui soutient la cause du cancer du sein.

Crédit : P!nk/Twitter

Pendant qu’une foule de gens prenait plaisir à la rabaisser avec beaucoup de haine  —  dire qu’elle était grosse, laide, un moins bon humain, une moins bonne mère à cause de son (surplus?) de poids, etc. — moi, je ne comprenais pas trop ce qui ce passait. Je n’ai jamais vu de problème avec le corps de P!nk.

Bon, c’est sûrement parce que je me crisse fondamentalement du poids des autres vous allez me dire. Eh oui, ça doit être pour ça que je ne comprends pas pourquoi on ne permet pas à une femme, à une mère, d’avoir le corps qu’elle veut, quand elle veut, à l’âge qu’elle a. Je ne comprends pas comment on peut encore commenter le poids des autres en 2015. Comment on peut être à ce point mal dans sa peau qu’on décide, en groupe, que le corps d’une personne n’est pas correct?
 
Ça me rend vraiment frustrée ce genre de comportement. Le fait qu’on peut avoir un mot à dire sur ce qu’une personne est, ça me tue un peu à chaque fois. 
 
Je lis souvent que d’être une maman, ce n’est pas une excuse pour se négliger. Je ne suis pas d’accord avec ça. Dans une journée, une personne doit faire des choix. Ça va de ce qu’elle veut manger à ce qu’elle veut faire comme activité. Si une personne n’est pas intéressée à perdre du poids parce qu’elle est bien dans son corps, c’est b’en correct comme ça.
 
Pis ceux qui invoquent la santé, surtout dans le cas de P!nk qui est une personne très athlétique et qui est fort probablement en meilleure forme physique que la plupart de ses détracteurs. Fuck ça. Sérieusement, c’est la plupart du temps la pression que les autres exercent sur le corps qui fait qu’une personne va se sentir comme de la marde, pas son corps en tant que tel. On va se le dire, le poids santé c’est très, très, variable et pas hyper fiable sans une foule d’autres données médicales. L’état de santé d’un individu, par rapport à son poids, c’est entre l’individu et son médecin. Point.
 
Et vous pensez que ça arrive juste aux vedettes? Pfff. L’autre jour sur TPL, on a parlé de l’entreprise ModCloth qui utilise ses employées (de toutes tailles et de toutes origines) comme mannequins pour montrer les fit de maillot de bain et hop, ça s’est vite enflammé dans les commentaires.
 
Autre exemple? On me donne le nom de jumelle moche sur Internet depuis que j’ai eu mon enfant parce que je suis plus grosse que Carolane.
 
Ce qui est fou, c’est que le changement de mentalité est entre nos mains, à notre portée. Parce qu’en prenant le choix d’arrêter de commenter le poids des autres et arrêter de faire du poids du monde un sujet de conversation, on peut vraiment changer les mentalités. Ça prend un peu de pratique, mais on y arrive.

Crédit : P!nk/Twitter

Mais bon, ce qui est beau avec l’histoire de P!nk, c’est qu’elle a profité de la situation pour la retourner contre ses détracteurs, en créant un mouvement de mamans qui montrent fièrement les traces de la maternité sur leur corps. En partageant avec sa fille, et les autres, que c’est le bonheur et d’être bien dans notre peau qui compte, pas notre mou.

Parle-moi d’un bon humain qui tire le meilleur d’un moment de marde. Kin.

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