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Végé et pas-végé sous le même toit : pas si compliqué que ça!
Crédit: Cédric Grondines/Montage: Ann Raymond-D.

Chez nous, la bouffe est une passion commune. Mon chum est un ancien cuisinier crazy obsédé de bonne nourriture. Moi, je suis une gourmande à l’infinie. Nous autres, on aime ça la viande. Des fois, c’est quand même compliqué de déterminer : « Kossé qu’on mange pour souper? ».

Une de mes amies étant (presque) végétarienne et son conjoint ne l’étant pas du tout, je me demandais comment P(apa) et M(aman), qui aiment la bouffe d’amour, font pour survivre à cette saga éternelle.
 
Comment préparez-vous les repas?
 
: Comme M n’est pas complètement végétarienne (elle mange du poulet et du poisson), nous avons trouvé, au fil des années, des repas qui font le bonheur de tous. Quand vient le temps de l’été, nous pouvons préparer ce que chacun veut manger sur le BBQ.

Pour les autres saisons, si nous faisons de la nourriture à la mijoteuse, par exemple, c’est facile de remplacer la viande par une autre protéine. Si nous cuisinons de la sauce à spaghetti, nous en faisons une végé et une à la viande. Nous les étiquetons et nous congelons des portions individuelles. Nous achetons beaucoup de fruits et de légumes. J’essaie de prévoir les repas qu’on va avoir en famille et ceux où je suis seul avec les enfants.

Nous essayons de faire les repas avec de la viande quand je suis seul avec eux.
 
: Les deux parents mettent la main à la pâte. Quelques fois papa et les enfants mangent de la viande et je me fais ma portion végé. D’autres fois nous mangeons tous végé. C’est agréable et pas compliqué. Plus souvent qu’autrement, quand je mange quelque chose de différent, ils veulent y goûter!

Je peux me vanter que contrairement aux anecdotes qu’on entend toujours, je ne me bats pas avec eux pour qu’ils mangent leurs portions de légumes. Le légume que mon fils préfère, c’est le brocoli, ça a ses avantages! L’important pour moi, c’est l’ouverture, la découverte, la santé.
 
Qu’est-ce qui a motivé la décision que les enfants ne seraient pas végétariens?
 
M : L’important pour moi était qu’ils puissent découvrir différentes façons d’aller chercher les nutriments dont ils ont besoin. Ce que j’aime bien, c’est de pouvoir ouvrir leurs horizons, de ne pas me centrer sur un menu de semaine qui contient de la viande absolument, mais des protéines avant tout. Mes enfants mangent autant de tofu, de légumineuses, que de la viande ou du poisson.

Je ne veux pas les influencer à manger végétarien et je ne serai pas triste qu’ils ne le soient jamais. Ce que je veux, c’est qu’ils prennent conscience de l’importance de bien s’alimenter et qu’ils ne se ferment pas les yeux sur les différentes possibilités pour y arriver.
 
Comment expliquez-vous cette différence à vos enfants?
 
M : Nos enfants savent que maman ne mange pas de viande, et ils sont nés avec ça. Pour eux ce n’est pas étranger. Un enfant construit son schéma de pensées en fonction de ce qu’il apprend, alors il faut être transparent. Plusieurs penseront que les enfants vont être influencés par un ou l’autre des parents, mais dans notre cas ce fût très simple. Nos menus restent les mêmes, nous avons du plaisir à table et nous découvrons les aliments sous toutes leurs saveurs. Le plaisir de manger quoi!
 
P : Des fois, les enfants essaient de donner des bouchées à M pour lui faire goûter. Elle leur dit seulement que maman ne mange pas de viande. Ça passe comme dans du beurre!

 Crédit photo et cuisine: Cédric Grondines ⁄ Montage: Ann Raymond-D.

Si les enfants deviennent capricieux (par exemple s’ils vous font le coup du « oui mais maman ELLE, elle en mange pas ») comment gérez-vous la situation?
 
P : Je trouve important qu’ils mangent ce qu’il y a dans leur assiette, alors ils doivent manger un certain nombre de bouchées.
 
: Je me fais toujours une plus grosse portion et les invite à goûter ou je leur en mets un peu dans leur assiette, comme ça tout le monde est content! Ce qui m’importe, c’est la quantité de protéines qu’ils ingèrent et non pas la forme qu’elles prennent.
 
Est-ce que votre différence sur ce point est une source de conflit?
 
: Quand nous avons commencé à sortir ensemble, M mangeait des saucisses à hot dog et du bacon, mais plus maintenant. Je trouve ça plate pour elle, mais ça ne crée pas de chicane. Comme je ne suis pas le plus gros mangeur de viande sur terre, ça ne me dérange vraiment pas.
 
M : Mon conjoint s’est adapté. Il ne faut pas se cacher qu’il m’a souvent dit qu’il rêve du jour où il va pouvoir manger des côtes levées avec moi. L’important c’est de respecter nos choix, comme je respecte ce qu’il mange.
 
Comment gérez-vous le budget de l’épicerie?
 
: Le budget reste un budget familial. Nous n’avons pas une grosse gestion à faire. Si je désire avoir quelque chose de particulier, je vais me le chercher pour compléter mon menu. Pour ce qui est des suppléments alimentaires ou autres, ça revient plus ou moins au même prix que les quelques pièces de viandes que nous avons à acheter.
 

Crédit photo et cuisine : Cédric Grondines ⁄ Montage: Ann Raymond-D.

Et chez les collaboratrices TPL Moms, comment ça se passe la question du végétarisme en famille?
 
Emilie S.C. nous a révélé ceci : « Comme c’est moi qui fait les repas, tout le monde mange végé dans la maison. Ils mangent de la viande à l’extérieur, mon grand chez son père, le bébé à la garderie, mon chum le midi au travail et au resto. Tout le monde s’accommode bien de la situation et ils aiment bien ma bouffe, mes hommes! »
 
Chez Emilie S. c’est comme ça : « On mange tous végé à la maison. Ma fille et mon chum mangent de la viande à l’extérieur. Je dois dire que je n’aime pas que ma fille mange de la viande, ça m’écoeure. Mais elle aime ça et son père le veut, donc je choisis mes batailles. »

Faites-vous de la conciliation végé/omnivore à la maison?
 

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