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Cinq détails pour « crinquer » la féministe en vous.
Crédit: Anne Genest

Les moms, feriez-vous circuler une photo de vous sur Facebook (ou ailleurs) arborant « Je ne suis pas féministe parce que … » ?


C’est pourtant ce que plusieurs femmes ont fait en participant au mouvement #WomenAgainstFeminism

Sur des affiches de leur confection, elles ont inondé le fil d’actualité de messages du genre « I am not a feminist because … » suivi de toutes sortes de raisons.

 

Crédit : angryitalian.com

Le féminisme, est-il rendu out ? La lutte pour l’égalité des femmes est-elle dépassée?

Nenni! s’indignent les professeures de lettres Isabelle Boisclair (Sherbrooke), Lucie Joubert (Ottawa) et Lori Saint-Martin (UQAM) dans Mines de rien. Chroniques insolentes. Le combat contre le sexisme n’a jamais été aussi pertinent. 

Regroupés sous forme de billets d’humeur (et d’humour), les petits détails qu’elles soulignent de leurs mines belles et mordantes tracent un portrait peu reluisant de l’équité entre les hommes et les femmes.

J’ai relevé pour vous 5 « petits riens » qui soulignent la pertinence actuelle du combat féministe.
 

Crédit : Anne Genest

1. Une « ségrégation urinaire»

La division sexuelle des toilettes, ça vous choque, vous? Au restau, la file d’attente devant le « F », tandis que du côté du « H », rien, niet, vous trouvez que c’est acceptable? Pourtant, à l’intérieur, tout est identique! 

À la maison, les deux sexes se partagent la même salle de bain. Mais en lieu public, il faudrait diviser. 

2. Le « délire » maternel 

Ces mamas épuisées à la maison et au bureau, certaines préconisent qu’elles devraient se trouver au foyer (la sociologue Annie Cloutier, entre autres, dans l’essai Aimer. Materner. Jubiler dont je vous avais parlé). Mais la liberté fournie par un compte de banque est nécessaire dans une société où les « idylles sont brèves ». La maternité n’est pas un « modèle exclusif de l’épanouissement féminin », rappelle Lucie Joubert. 
 

Crédit : Anne Genest

3. La « madamisation »

La dérive des médias en période estivale est féminine. Oui, oui! Depuis que Stéphane Baillargeon du Devoir a employé l’expression « madamisation » pour qualifier la tendance télévisuelle estivale vers le pas-de-contenu, le néologisme est resté. Pourtant, le terme « mononcle », lui, n’a jamais été employé pour parler des gérants d’estrade des médias qui, tel Jeff Fillion, disent tout et n’importe quoi.

4. Pères cool, mères nulles

Les pères sont relaxes avec les kids alors que les mères en arrachent. Du moins, c’est ce que veulent nous faire entendre certaines publications féminines qui portent ce genre de titre : « 25 choses que les pères font mieux que les mères ». Ha! Comme si les bons vieux stéréotypes étaient toujours d’usage. #OnN’arrêtePasLeProgrès
 

Crédit : Anne Genest

5. T’es beeeeeeelle!

Le « sois belle et tais-toi » a toujours cours, de façon déguisée. Il faut se trouver belle. Peu importe ses formes. Belle en acceptant la diversité corporelle scandent les campagnes publicitaires. La beauté serait donc le trait définissant la féminité! Une telle injonction n’existe pas du côté des hommes. Est-ce cela l’égalité?

Y a-t-il d’autres détails qui indignent la féministe en vous?

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