Mon chum, pour moi, ça a presque toujours été le meilleur chum du monde!
Dans la vie, c’est un type super sweet, calme, drôle qui fait tout le temps des jokes et qui fait tout son possible pour me faire rire quand j’ai les blues. Il est travaillant et veille sur les siens. Il voit toujours positif et c’est souvent lui le roc dans nos vies.
Il ne s’est jamais caché que si un jour je gagnais plus d’argent que lui, il voudrait être un papa au foyer. D’ailleurs, quand petit bonhomme est né, nous en avons fait rire plus d’un en disant qu’ON avait accouché!
Sauf qu’au fil des mois, quelque chose s’est mis à clocher.
Au début je me suis dit que c’était juste le temps de s’adapter.
Après tout, moi aussi j’avais de la misère à entendre pleurer notre fils parce que ça déchirait mon cœur de mère. Moi aussi je n’étais pas toujours 100% certaine de bien faire avec bébé. Moi aussi des fois j’en avais marre de ne pas dormir la nuit. Moi aussi ça m’arrivait de péter les plombs…
Pis c’est vrai que chéri doit être bien plus fatigué que moi parce qu’il doit travailler beaucoup plus qu’avant. Pis lui y peut pas faire des siestes en journée, t’sais!
Un soir mon chum est venu vers moi, après qu’on ait couché bébé, et me dit : « Je veux prendre un congé d’un mois ou peut-être deux… J’ai besoin de me retrouver, j’aime plus ma job (alors que c’est sa passion depuis toujours). Pis tu sais, je l’aime notre fils, pis je sais que c’est un enfant merveilleux, pis qu’on est vraiment chanceux parce qu’il est ADORABLE (pour vrai), mais je ne me sens pas papa… J’y arrive pas, je sais pas quoi faire avec lui, je suis pas à l’aise… Pis tu sais je t’aime toi aussi, je veux passer ma vie à tes côtés! »
J’encaisse et j’acquiesce. Parce qu’en fait, moi aussi dans le fond, je voulais que nous ayons cette discussion. Parce que depuis la naissance de notre fils et un peu avant, nous n’étions plus « nous ». Mon chum n’était plus « lui ». Il ne riait plus, ne faisait plus de joke, n’était plus comme avant.
Fait que nous avons planifié des dates de congé et je lui ai glissé subtilement qu’il devrait peut-être aller consulter ou en parler avec un ami papa. Mais… No way!
Le lendemain, avec bébé dans les bras, je me demande : est-ce que les papas peuvent souffrir de la dépression post-partum?
Ben oui! Pis presque tous les symptômes collent avec ceux de mon chum… Sur le coup, je lui envoie cet article.
Le soir il est rentré chez nous en me disant qu’il se reconnaissait dans l’article et qu’il allait prendre rendez-vous avec son médecin, qu’il voulait aller mieux !
Chéri, je voudrais te dire que cette fois le roc, c’est moi. Parce que tu as le droit de feeler comme ça et de prendre le temps qu’il te faut pour trouver ta place.
Notre fils et moi sommes fiers de toi. Nous savons que tu nous aimes, pis nous aussi, nous t’aimons de toutes nos forces.
Vous a-t-on prévenu que la dépression post-partum pouvait toucher papa? Avez-vous connu ça? Avez-vous demandé de l’aide?