Dans votre vie, y a-t-il une personne qui est si importante pour vous que vous ne voyez pas votre vie sans elle? Une personne que vous pouvez appeler dix fois par jour. Une personne à qui vous pouvez parler de n’importe quoi ou encore être en sa présence et ne rien dire. Une personne avec qui vous pouvez écouter le silence.
Cette personne-là, c’est votre idole. Vous l’admirez pour TOUT. Vous lui faites confiance sur TOUT. Et vous savez que peu importe, elle sera là pour vous et vice versa.
Ma p’tite personne comme ça, moi je l’ai perdu. Cette personne-là, c’était mon plus grand repère. Ma barre d’équilibre sur mon fil de fer. Sa présence me manque tous les jours et il m’arrive encore de penser à l’appeler quand quelque chose me frappe de joie ou de tristesse, sauf que ce que j’entends dans le combiné du téléphone n’est plus sa voix, mais « BIPPP veuillez raccrocher et composer de nouveau. »
Je n’ai jamais été préparée à l’idée de la perdre, petit à petit, et pourtant je savais que ce jour, celui que je redoutais le plus, allait arriver. #FUCKLECANCER
Je lui ai toujours dit que jamais je ne serais prête à ça, que je ne voyais pas ma vie sans elle et que je ne savais pas ce que j’allais devenir. Chaque fois que j’y ai pensé, j’ai eu mal au coeur. Pas comme une nausée, mais comme un trou dans le coeur. Un vide, un grand vide.
« Je partirais le jour où tu seras le plus heureuse dans ta vie. »
Y’a deux ans, l’arrivée de mon fils a été un grand jour pour nous. Mon p’tit bébé, celui que j’allais cajoler, bécoter, bercer, celui que j’allais aimer plus que tout au monde. Il était là dans mes bras. Aussitôt sorti, ou presque, j’appelais cette personne pour lui dire que notre petit trésor était enfin là.
Trois semaines plus tard, j’allais enfin lui présenter le p’tit bout de vie qui me rendait si heureuse. Dans ses bras, il s’est endormi. Le temps d’un clic pour une photo et la batterie de mon téléphone m’a lâchée.
Elle m’a chuchoté avant de partir :
« Lâche pas ma belle tu fais bien ça. Tu seras une bonne maman. Une grande maman. Je t’aime. »
Je m’en souviens tellement clairement que j’entends encore le son de sa voix dans mon oreille.
Ç’a été mon dernier regard posé sur cette grande dame qu’était ma grand-mère.
J’ai envie de vous transmettre un petit extrait de ses écrits parce que depuis ce jour, j’essaie, malgré mon angoisse de mère, de vivre le moment présent. De profiter de chaque instant dans le bonheur et non la peur. D’avancer et de foncer tête première dans toutes les opportunités qui se présente à moi.
Laisse les peurs derrière toi. Ne connais pas la crainte, car ce que tu crains te poursuit. La réalité, ta réalité est de croire en toi, en qui tu es. De reconnaître que tu es une personne à part entière et que tu ne peux être responsable des malheurs et des erreurs des autres. La réalité est également l’ère du moment présent. Ici, Aujourd’hui, Maintenant.
Avez-vous une personne comme ça, vous aussi?