Avant d’être maman, je ne savais pas qu’on pouvait aimer autant. Je l’ai pensé et je l’ai imaginé pendant ma grossesse, mais je l’ai réalisé seulement après la naissance de fiston. C’est une forme d’amour qui ne s’explique pas, mais qui se vit. Toutes les mamans et tous les papas vous le diront.
Mais l’amour, ça vient avec une multitude de peurs. Mon cœur ramollit devant mon rejeton et mon cerveau, ben il a la chienne de sa vie.
Je sais qu’il faut rester rationnel, qu’il faut arriver à se faire une raison, mais j’ai souvent, tout le temps peur. J’ai peur qu’il lui arrive plein d’affaires à ce bébé-là. J’ai peur qu’il soit malade, j’ai peur qu’il se fasse mal. Même si je sais qu’avoir mal, ça fait partie de la vie.
J’ai peur qu’il ne mange pas assez, qu’il mange trop, qu’il ne soit pas bien dans son lit ou qu’il ait mal au ventre. Vous voyez le genre? Toutes les raisons sont bonnes pour avoir peur. Dites-moi que je ne suis pas seule.
En plus, j’ai peur de ne pas être bonne, peur qu’il me trouve nulle comme maman. Tout d’un coup que je rate mon coup? Moi qui ai tellement de choses à lui montrer, tellement de choses à lui partager.
Je souhaite le protéger du mieux que je peux. Et s’il m’arrivait quelque chose à moi? C’est ça ma plus grande peur. Je veux me faire cracher de la purée de carottes dans le visage, je veux être là pour la première ride de tricycle, je veux faire des devoirs de français, je veux consoler une première peine d’amour et assister à sa graduation. Je veux toujours être à ses côtés, de près ou de loin.
Je souhaite surtout qu’il ne ressente pas les peurs auxquelles je suis confrontée présentement. Je fais donc ma courageuse et je ravale mes craintes. Je veux que lui n’ait peur de rien et qu’il fonce.
Dites-moi, quelles sont vos peurs depuis que vous êtes maman?