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Le retour au boulot : un univers parallèle.
Crédit: Natalie-Ann Roy

Je tenterai d’expliquer mon retour au travail et l’effet que ça me fait en utilisant une trame de film inventé. Voyons ce que ça donne et si je fais un brin de sens.

Première scène : nous y voyons l’actrice principale. Nous la suivons, nous voyons des bouts de sa vie. Rapidement, nous aimons ses êtres chers, ses ami(e)s, ses choix, ses goûts, ses endroits préférés, sa cadence, her wit, le son de sa voix, ses rires, son visage, son corps.

Nous suivons cette femme qui nous raconte son histoire, nous devenons une extension du personnage, nous nous habituons à sa vie, nous l’aimons et voilà que… à la minute 29:00…

BOOM!

Élément perturbateur!
C’est l’espace-temps qui subit une secousse.

Crédit : Natalie-Ann Roy/ Photobucket

Nous changeons soudainement de dimension! Un univers parallèle existe et nous y plongeons, sans retour possible.

Nous continuons à suivre cette même femme, mais maintenant, tout est un peu différent. Elle le voit, elle le sent. Son visage est un peu transformé, ses réflexes, ses conversations, les lieux qu’elle fréquente ; son entourage demeure à peu près pareil, mais l’ami que nous trouvions ultra chouette dans l’autre scénario a été changé par une amie, également chouette, mais qui offre d’autres skills ; le travail qu’elle faisait, bien, c’est plus tout à fait le même, mais elle s’y plaît ; son corps est quelque peu altéré, mais sans trop y voir d’hyperboles ; aussi, mentionnons que, for fun, dans cette réalité, le ciel est rose — fini le bleu.

Bref, les scènes se succèdent et nous faisons la paix avec les changements proposés du script. Nous suivons cette nouvelle trame narrative et au bout du compte, le film est génial. Nous avons mis de côté l’ancienne vie du personnage et embrassé la proposition modifiée et c’est tout à fait correct, même que décidément, c’est mieux.

Fin.

Nous nous retirons de notre doux moment cinéma et nous y accordons une note : allons, un bon 8.7/10!

Crédit: sayiko/Tumblr

Mon retour au boulot, bien, ça ressemble un peu à ce parallel-universe-movie que je vous ai présenté.

Je vis une étrangeté familière entre le « ce que j’ai connu » et le « ce que c’est maintenant». Il y a un petit décalage entre la femme et la travailleuse que j’étais et celle que je suis devenue. Il y a des nouveaux et des nouvelles qui m’entourent et d’autres qui s’en sont allés, il y a des défis insoupçonnés, il y a aussi le coping with my mommy brain

Je me donne donc le droit de m’y adapter, sans trop être pressée, ni trop me juger. Je me répète ceci : indulgence et accueil.

Je continue à croire que mon cerveau créera de nouvelles connections et aptitudes et que je serai de nouveau d’attaque, confortable et empowered par mon boulot!

Go!

Avez-vous parfois l’impression de vivre dans «ce film»?

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