Note: J’ai accouché à la maison avec les services d’une sage-femme indépendante, donc mon expérience ne reflète peut-être pas la réalité de toutes les femmes qui ont accouché à la maison avec une sage-femme faisant partie de l’OSFQ. Je voulais tout de même vous partager mes réponses aux questions les plus populaires.
On se voyait une fois par mois et les rencontres duraient de 2 et 4 heures. Nous discutions de tout et de rien, de mes angoisses, de mes joies, de mon alimentation, mon sommeil, etc. Même Papa était interrogé et ça, j’aimais bien.
Vers la fin de la grossesse, on se voyait plus souvent. Parfois 2 fois par semaine, parfois aux 2 jours, selon les besoins. Elle me mesurait, effectuait le test d’urine pour vérifier mes protéines et elle me laissait toujours avec de la documentation à lire. J’ai trouvé ça vraiment complet et rassurant comme suivi.
Est-ce que tu dois avoir une préparation particulière pour l’accouchement?
Vers 35 semaines, la sage-femme nous a donné une liste de trois pages détaillant tout ce dont on aurait besoin pour l’accouchement : matériel, bouffe, numéro d’urgence, vêtements, couches, etc. Une bassine d’eau stérile doit être préparée, des couvertures emballées dans du papier aluminium pour être réchauffées au four, des draps, un alèse, des serviettes sanitaires (XL), ce que tu as envie de porter après l’accouchement, des pyjamas pour bébé. Elle nous avait aussi demandé de trouver certains produits pour le post-partum : crème style Lansinoh, baume de consoude.
Nous avons eu beaucoup de choses à préparer, mais c’était chouette de faire une genre de chasse au trésor. Une fois la boîte terminée, c’était comme une lumière verte pour l’accouchement. « On est prêts! ». Un peu comme faire son sac avant de partir pour l’hôpital!
Comment tu gères la douleur sans péridurale?
La gestion du mal pour moi était très personnelle. C’était interne comme processus et je pense que ce l’est pour tout le monde. J’étais comme dans une bulle, dans la zone. Je pensais positif à fond, je m’imaginais expulser mon bébé, je l’imaginais descendre en travaillant avec moi. Entre les contractions, j’essayais de reprendre mon souffle et de me relaxer du mieux que je pouvais. À chacun de mes accouchements, j’ai frappé un mur et même là, je n’osais pas le dire. Je ne voulais même pas verbaliser du négatif.
Mon meilleur outil de gestion a été mon équipe : l’homme et la sage-femme. Il était très présent et à l’écoute de mon corps et de mes besoins. Il me massait le bas du dos, me donnait à boire, me parlait, me tenait la main, m’embrassait, me tenait les jambes, les mains, les bras, les cheveux… Elle m’épaulait, m’encourageait doucement, documentait les événements, m’examinait au besoin et me tenait la main. Sans eux, j’aurais été perdue. Littéralement.
Est-ce que l’enfant plus vieux peut y assister?
Pour notre part, nous tenions vraiment à ce que notre fille soit présente lors de l’accouchement et présente voulait dire dans la maison. Nous trouvions ça important de l’inclure dans le processus pour qu’elle ne se sente pas mise de côté. Nous avions tout de même un plan A, B, C et D au cas où nous aurions eu besoin qu’on s’occupe d’elle ou qu’elle quitte. Au final, nous l’avons couchée pour la nuit et mes contractions ont augmenté, donc nous n’avons pas trop eu à la gérer comme elle dormait dans la pièce à côté.
Par ailleurs, je trouve important de mentionner que la sage femme avait déconseillé la présence de la grande soeur. Elle préférait qu’on soit attentifs à ce qui se passait au lieu d’avoir à nous occuper d’une petite fille. Et je comprends.
Ce que j’ai trouvé, avec le temps, c’est que moins les gens en savent sur le sujet, plus ils ont une opinion contre qui est forte. Donc je prenais bien le temps de leur expliquer les raisons et pourquoi c’était sécuritaire. De leur faire comprendre notre choix et notre vision. En grande partie, les gens se sont montrés très respectueux, à quelques exceptions près. Au final, c’est moi qui accouche et je ne suis pas là pour plaire aux goûts de tous. Tant que Papa était à 100% avec moi, le reste, c’était des détails.
Ma famille s’est montrée très compréhensive. Mon père m’a posé beaucoup de questions, ma mère s’est montrée très ouverte. Mes grands-parents m’ont rassurée. Je me sentais très bien entourée et je pense que c’était une plume de plus sur mon chapeau.
Voilà quelques-unes des questions qu’on me pose souvent. Avez-vous d’autres questions à ce sujet?