On ne se le cachera pas, être un couple, c’est du travail. Être des parents amoureux et une famille unie, ce n’est pas toujours évident.
On a souvent beaucoup d’attentes ou d’idées préconçues sur la façon dont les événements dans notre vie devraient se dérouler. Pis ça ne se passe pas toujours comme on avait prévu. De nos jours, nous avons beaucoup d’options et d’opportunités. Nous rencontrons constamment de nouvelles personnes avec des visions différentes de la vie qui nous feront remettre les nôtres en question. Nous pouvons changer de carrière et même de domaine et surtout, d’idée et de chemin si cela nous plait. Rien n’est coulé dans le béton et avec une famille, c’est épeurant tout ça.
La parentalité nous fait, d’abord et avant tout, avoir un meilleur regard sur nous-mêmes. Sur nos réactions, nos valeurs, nos besoins. Parce que dans le fond, ce que nous sommes et exprimons sera la base de notre enseignement pour ces petits êtres que nous aimons tant. C’est alors d’autant plus important de se donner le temps de comprendre ce que l’on vit et veut. Parce que ces périodes de questionnements et de doutes sont déroutantes et éprouvantes, mais tellement nécessaires.
J’ai l’air bien sûre de moi en disant tout cela. Cependant, ça n’a pas tout le temps été le cas. Au tout début, c’était tout simplement diificile à avouer et honteux. Nous n’aimons pas montrer nos faiblesses au grand jour. Nous sommes des femmes, des mères, avec de grandes responsabilités, nous devons être solides et fières. Bref, des superwomen. N’est-ce pas? Ben non. #SorryNotSorry
Un peu malgré moi, il n’y a pas si longtemps, j’ai décidé d’accepter mes doutes. De respecter que je n’aie pas toutes les réponses et certainement pas toutes les solutions. Je me suis permise de faire des erreurs. J’ai ab-so-lu-ment tout remis en question dans ma vie. Mon premier réflexe a été de blâmer les autres pour mon sentiment d’insatisfaction et mes malheurs. J’avais tout faux.
Je devais commencer par moi-même et ma relation amoureuse.
Le problème était si simple, mais si ancré en moi. Si subtil et en même temps si présent. Mon pattern à moi sera toujours celui-là : je demande, mais ne donne pas. Je veux beaucoup de choses, mais n’accepte pas facilement les compromis. J’aime fort, mais je ne le démontre pas. Je suis là, mais je me cache par peur, mais de quoi au juste? La peur d’être blessée.
J’ai toujours pensé être tout simplement un genre de féministe (et je le suis). Nous sommes belles, capables, et merveilleuses. Nous avons le droit au mieux et à tout (et j’y crois). Mais les hommes eux? À bas les hommes! L’égalité elle? Je n’en tenais pas compte. Cette hostilité, je sais maintenant à quoi l’attribuer et j’ai décidé de pardonner parce que j’en ai assez de me battre pour quelque chose que je ne peux pas changer. Ma force réside dans ce choix.
Si je voulais être heureuse, je devais me donner le droit et les outils pour le devenir.
J’ai enfin pris mon temps pour comprendre tout ça et j’ai recroisé son regard à lui. Le gars qui partage ma vie depuis presque six ans et qui m’aime, me respecte, m’endure et veut mon bonheur. Il n’est pas parfait, mais il est là! Toujours fort, toujours droit. Prêt à affronter la vie avec moi.
Je suis et resterai féministe, entêtée, passionnée, intense et souvent impulsive. Parce que je suis qui je suis et c’est vraiment parfait comme ça. Mais j’apprends à apprécier tout ce que j’ai devant moi. Parce que j’y ai droit à mon bonheur et surtout je veux que ma fille apprenne qu’elle y a droit aussi.
Quelle est votre relation avec vous-même, avez-vous trouvé ce qui vous rend heureux dans la vie?