Tout le monde a déjà entendu parler de la dépression postpartum. Je pense que toutes les nouvelles mamans la guettent et espèrent ne pas « l’attraper ». J’étais une de celles-là. Je me disais que moi, j’y échapperais, que j’étais forte, heureuse et tellement comblée par l’arrivée de ma mini que je ne succomberais pas à cette maladie. Que depuis le jour où je suis née, je suis douée pour la bonne humeur, j’ai le sourire facile et de l’énergie à en revendre.
Ben voilà qu’un jour sombre d’octobre, je n’ai pas eu d’autre choix que de finalement me rendre à l’évidence : la dépression postpartum avait cogné à ma porte et même si je ne l’avais pas laissée entrer, elle s’est invitée à souper en entrant par un petit trou de fenêtre mal fermée. Elle a envahi ma tête, mon foyer, ma vie. Pis vite à part de ça!
Quand j’en ai fait le constat, je me sentais… BEIGE! Comme si j’avais échoué à garder ma tête en santé parce que j’étais trop concentrée sur les besoins de ma nouvelle priorité, alors âgée de presque 3 mois.
Puis, avec le temps, j’ai réalisé que le corps peut endurer beaucoup de changements, mais qu’il a aussi ses limites et qu’on doit les écouter. Le mercredi où je me suis assise effondrée devant ma médecin et que je lui ai dit que ça n’allait pas aussi bien que ce que j’essayais de faire croire à tout le monde, j’ai senti une tonne de briques et de négativité tomber de mes épaules. Et c’est là que je me suis enfin permis d’être triste, beige et monotone le temps que mon naturel revienne.
J’aurais aimé mieux vous parler de ma vie à la 50 shades of Grey, mais pour l’instant, je navigue entre le beige clair et le beige moyen, parfois foncé ou pâle.
Crédit : Rénovation du cuir
Avez-vous eu de la difficulté à vous avouer que vous étiez en dépression postpartum ?