Aller au contenu
Prendre des antidépresseurs…et tenter d’arrêter d’en prendre. – Partie 2 de 3
Crédit: Flickr/ The Javorac

J’ai essayé d’arrêter deux fois.

La première fois, j’ai fait une année sans antidépresseurs. Ça ne s’est pas très bien passé. On aurait dit que l’anxiété était plus forte qu’avant. J’étais incapable de me débarrasser du tourbillon de pensées qui harcelait mon esprit. Comme avant, mais en pire. Après avoir failli quitter ma job que j’adorais parce que j’étais incapable de gérer le stress qui venait avec, j’ai allumé. J’ai pris rendez-vous avec mon médecin, qui a dit :

– Oh boy… Recommence à les prendre tout de suite, ‘tite fille, tes pilules, ça va pas pantoute là…
– Oui mais docteur, n’y a-t-il pas un autre moyen de régler ce problème?
Il a balayé cette question du revers de la main :
-Pffffttttt…. Psychothérapie pendant quinze ans?

Je l’ai cru. J’étais fuckée pour la vie. Aussi bien faire mon deuil maintenant.
 
Deux ans plus tard, j’ai réessayé. Même tourbillon de pensées. Même échec. Même reprise de cette béquille sans laquelle je n’étais pas fonctionnelle. Et pourtant, je me disais, il va bien falloir que je les arrête un jour si je veux tomber enceinte!
 
Qu’on me comprenne bien. Prendre des antidépresseurs, ou pas, pendant la grossesse, est une décision très personnelle. Dans certains cas, le stress peut nuire davantage au foetus que la molécule chimique en tant que telle. C’est une analyse coût/bénéfice, et jamais je n’aurais la prétention de dire que mon choix devrait être celui de chacune. Je crois que le plus important, c’est d’être bien, et si cela implique de continuer sa médication, c’est exactement la chose à faire. Jamais je ne jugerai quiconque pour cela. Chaque mom sait ce qui est le mieux pour elle et son bébé.
 
Mon défi, je l’ai choisi pour moi. Les antidépresseurs peuvent nuire à mon bébé. Le stress peut nuire à mon bébé. Je vais me débarrasser des deux, aussi simple que ça.
 
Devant l’échec de la médecine traditionnelle à prendre en charge mon anxiété autrement qu’à coup de pilules, j’ai décidé de me traiter moi-même. La troisième fois, j’allais le faire comme du monde, et j’allais réussir.

Avec l’aide d’une naturopathe et d’un pharmacien, je me suis lancée dans mon défi. C’EST UNE TRÈS MAUVAISE IDÉE D’ESSAYER DE S’AUTO-MÉDICAMENTER SANS L’AVIS D’UN PROFESSIONNEL. Les produits naturels, même s’ils sont naturels, doivent être considérés avec la plus grande vigilance. Cette solution était adaptée pour moi. Avant de faire quoi que ce soit, assurez-vous que ce l’est pour vous.
 
C’est en mars dernier que je m’y suis attaquée pour de bon. Entretemps, j’ai beaucoup lu, et jasé avec beaucoup de gens super intéressants. Ce qui est ressorti de mes recherches, c’est qu’il y a moyen de guérir l’anxiété.

Mon erreur, les deux premières fois, a été de ne rien faire du tout pour soulager l’anxiété qui m’envahissait aussitôt que je diminuais la dose. À vingt-huit ans, j’ai décidé de faire ça intelligemment. Alors un beau jour de printemps, j’ai ouvert ma pilule et j’ai enlevé dix granules. Dix granules sur quelque chose comme trois cent, c’est rien. Mais c’est une première étape. J’ai fait ça pendant une semaine. Puis vingt. Et ainsi de suite pour tranquillement diminuer ma dose.

Avez-vous déjà vécu un sevrage d’antidépresseur, comment y êtes-vous parvenues?

Plus de contenu