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Les trois mousquetaires : une version pour enfant qui ne trahit pas l’originale
Crédit: Emilie Sarah Caravecchia

En littérature jeunesse, il y a une chose qui me tape royalement sur les nerfs, c’est la tendance à la « disneyisation » des récits littéraires.

Pourquoi?

Parce qu’après ça, je suis prise pour me battre (verbalement, là) avec Monsieur Lapin pour lui dire que la version qu’il s’est fait raconter est fausse. Et bien entendu, ce n’est pas maman qu’il croit, mais plutôt la version « poche ». Dans mon univers de littéraire, c’est vraiment une GROSSE OFFENSE. #ChacunSesCombats

Bref, je suis toujours un peu suspicieuse quand j’arrive en face d’un livre qui « prétend » adapter un grand texte littéraire. 

Quand j’ai vu la version des éditions Auzou des Trois mousquetaires, je l’ai prise nonchalamment en me disant qu’ils en avaient sûrement modifié la fin. Mes appréhensions et moi, nous avons donc décidé d’ouvrir le livre par la fin. Eh ben! La surprise! L’histoire originale d’Alexandre Dumas était respectée!

La restitution des fameux ferrets. Bravo d’Artagnan!
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia

Là, je me suis assise et j’ai tourné frénétiquement les pages pour m’assurer que cette version écourtée suivait les grandes péripéties du récit. Re-surprise! Oui! Milady, le duc de Buckingham et la belle Cassandre meurent! Yeah! #SorryNotSorry. C’est la vraie histoire après tout!

Je suis partie à la caisse, le livre sous le bras, j’ai ramassé le Lapin à la garderie, on s’est blotti sur le canapé et on a lu, et relu, et relu, et relu l’histoire des trois mousquetaires. Après, il voulait devenir mousquetaire pour protéger maman! À go, on fait hoonnn…

Est-ce que la mort des personnages est violente? Oui, elle l’est. Mais malgré les 4 ans du Lapin, à l’époque (les éditions suggèrent de 7 à 9 ans), ça a bien passé. Ça fait partie de la vie, la mort. Tout dépend de comment on en parle après avec nos enfants, après.

La mort du duc. Méchante Milady!
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia

Les illustrations sont du studio Escletxa et le texte (adapté des Trois mousquetaires de Dumas) est de Guillaume Frolet.

Quand les livres pour enfants sont inspirés d’une histoire pour adultes, préférez-vous que le livre respecte l’oeuvre originale ou préférez-vous qu’il adoucisse les éléments plus choquants?

Les Trois mousquetaires, Paris, éditions Philippe Auzou, 2010.

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