J’utilise Instagram depuis plus de 3 ans. J’y partage des photos de tout genre, de mon cheminement de perte de poids (qui est à recommencer!) en passant par les différentes étapes de vie de mes charmants humains. Je suis abonnées à plusieurs comptes de mamans blogueuses ainsi que quelques-uns qui post des photos de trucs qui rejoignent mes intérêts d’humaine-pas-juste-maman.
J’utilise aussi Twitter. J’y partage mes textes de blogues ainsi que certaines photos Instagram (continuité quoi!). J’ai quelques centaines d’abonnés qui suivent depuis quelques années les aléas de ma vie de famille.
Bien évidemment, j’utilise aussi Facebook. Mon compte personnel et ma page Facebook de blogue sont deux entités distinctes. Encore une fois, j’y partage plein de trucs : des photos, parfois des vidéos et des anecdotes cocasses de mère-de-famille-nombreuse.
Je me suis toujours sentie en sécurité sur les réseaux sociaux. J’avais l’impression de bien gérer ce que j’y publiais ainsi que mes relations virtuelles avec mes fans/abonnés.
Puis, en décembre, j’ai eu un reality check : j’ai été flouée par un abonné. Un gars qui semblait inoffensif et avec qui j’ai échangé à plusieurs reprises sans me méfier. Ce-dit gars se disait autiste de haut niveau et disait avoir besoin d’aide pour certaines de ses routines de vie.
J’ai un grand cœur. J’ai voulu l’aider, lui dire ce qui fonctionnait avec mon enfant différent et qui pourrait sans doute lui être utile.
Un jour, ce gars-là m’a demandé des photos de mon fils cadet. Plus précisément de ses parties intimes. J’avais posté un statut sur la chirurgie de cure d’hernie inguinale que devait subir mon garçon. Mon abonné voulait voir de quoi avait l’air l’hydrocèle testiculaire de mon fils. J’ai refusé, le référant aux différents sites web qui traitaient déjà du sujet.
En décembre, j’ai appris l’arrestation de mon abonné via le Journal de Montréal. Il fait face à 17 chefs d’accusation de contacts sexuels sur des personnes de moins de 16 ans, de possession et de production de matériel pornographique1.
J’étais sous le choc. Je me suis sentie vraiment stupide de n’avoir jamais été plus méfiante, plus aux aguets.
Depuis, je fais plus attention. Je publie moins de photos et j’ai revu mes listes d’abonnés. Et je suis toujours en réflexion sur ma façon de gérer mes interactions et l’ensemble de mes relations virtuelles.
Vous sentez-vous en sécurité sur le web?
Source : http://www.journaldemontreal.com/2014/12/16/arrete-pour-des-photos-denfants-nus-dans-leur-bain