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Voyager avec deux enfants en bas âges : la réalité derrière l’idéal.
Crédit: Valerie Poulin

Call me crazy, mais pour Noël cette année, nous avons voulu aller fêter avec la famille de mon mari… de l’autre côté de l’océan. La France nous attendait depuis 4 ans et nous avons rendu grâce à la deuxième nationalité de nos enfants. 

Prêts comme c’est pas permis, nous avions bourré les sacs de nos filles avec tout le nécessaire de voyage :  crayons, cahiers, Etch-A-Sketch miniature, leurs peluches et des petits livres à couvertures souples. Seul détail qu’on avait oublié : les avions sont maintenant tous munis d’écrans tactiles. À chaque crisse de siège. Les parents « anti-technologie » que nous sommes ont dû remettre leurs priorités à l’ordre le temps d’un vol. Notre mantra était « il y a des choses pires que ça » et nous l’avons souvent répété. 

Voler de nuit avec deux enfants en bas âges (3 ans et presque 2 ans), c’était l’idéal. Nous avons tenté, malgré les films en rafale, de faire comme à la maison. Histoire, peluche, doudou et un biberon. D’ailleurs, je prends aussi le temps de remercier l’hôtesse d’Air Transat de nous avoir fait don de son lait de soja qu’elle avait apporté pour son lunch. Quand on lui a avoué avoir peur des effets du lait de vache sur notre plus jeune, qui n’en avait à ce jour jamais bu, elle a insisté pour qu’elle prenne le sien. Meilleur service EVER!

Bref, après 2 films, notre aînée commençait à avoir le teint vert et à disjoncter. Nous avons donc, en famille, fermé nos écrans pour nous reposer un peu les yeux et la tête. Nous sommes arrivés à bon port vers 8h du matin (heure européenne) et nous avons fait les 2 heures de route jusque chez la belle-maman. Les filles ont donc pu profiter de ce temps pour se reposer, question de faire un genre de journée normale. 

Arrivés chez belle-môman, nous avons vite compris qu’il fallait lâcher prise sur la « routine ». Nous avons fait quelques essais, en vain, pour finir par nous dire que ce serait des vraies vacances : du grand n’importe quoi. La sieste à 15h, couchées le soir parfois à 22h, des fruits pour souper, du chocolat  (noir, au moins) au déjeuner… tout pour ne pas créer de stress, autant aux filles qu’à nous. Déjà que notre attention était constamment ailleurs, que le partage des jouets chez les autres n’était pas top, on ne voulait pas rajouter en plus le stress d’une routine.

Au bout d’une semaine environ, nous nous étions presque calés dans un rythme normal. Notre mantra de l’avion nous aura, finalement, suivi tout le long du voyage. 

La meilleure chose que nous aurons mise dans notre valise, finalement : nos deux sacs de portage Ergo Baby. Pratique à l’aéroport, dans les rues de Paris, pour monter la Tour Eiffel (à pied, quand même) ou pour faire la sieste on-the-go. 

Mine de rien, ces petits sacs magiques nous auront amené à monter et descendre 357 marches avec nos enfants… sans pleurs!
Crédit : Moé à bout d’bras.

 

Somme toute et hormis des moments inévitables de crises, nous avons fait un beau voyage. Peut-être que les filles étaient encore un peu jeunes pour tout apprécier et comprendre, mais le temps passé en famille a bien valu le coup. 

Ce que je ferai autrement la prochaine fois :

Pour ce qui est de l’avion,  je me ferai moins chier à faire des sacs remplis d’activités. Surtout pour des enfants qui n’avaient jamais eu accès à des tablettes, un écran tactile était trop tentant pour même essayer de faire autre chose. En frais de sorties, je pense que nous avons voulu trop en faire sans prendre en compte que nos enfants étaient en décalage horaire. Et, peut-être que la prochaine fois, nous serons plus relaxes avec la bouffe. Nous stressions un peu au début, car elles refusaient de manger. Elles qui mangent de tout à l’habitude, c’était pas facile de les voir ingérer que du pain à tous les repas. 

Au final, mon mot d’ordre pour ce qui est de voyager avec des enfants : savoir lâcher prise et prendre les choses comment elles viennent. 

Comment avez-vous géré un voyage en avion? Quels étaient vos trucs?

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