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Perdre connaissance en accouchant : c’est pas de tout repos pour Emily
Crédit: Emily Cabana

La veille, je mangeais de la pizza aux ananas avec mon frère pendant que la femme de ménage de mon propriétaire nettoyait la salle de bain de notre petit appartement aka avoir un plafond défoncé par un bain oublié #LesGens

22 h 00 – Au téléphone avec le chum qui travaille, je lui mentionne une première contraction. 

La première d’une série qui allait devenir DE VRAIES contractions.

22 h 00 le 20 novembre 2012 – mon travail est bel et bien commencé. C’est le premier, j’ai hâte, j’ai peur, mon chum stresse parce qu’il est sur la route encore et qu’il a peur de ne pas avoir le temps de se rendre. En attendant, mes beaux-parents viennent m’aider à compter le temps entre les contractions. Lire ici, ma belle-mère m’aide pendant que mon beau-père ronfle à tue-tête sur le divan et je m’étonne encore à dire que pour une des rares fois je trouve un ronflement relaxant… #JokePasJoke

1 h 00 du matin – Mon chum rentre enfin à la maison. L’avalanche de contractions arrive en même temps.

3 h 00 du matin – Je suis enfin admise à la maternité.

Ça fait pas 30 minutes que je suis arrivée que l’infirmière vient me voir en me disant avec son air de grouille-toi-j’ai-besoin-d’une-réponse-là: 
« Écoutez madame si vous voulez l’épidurale c’est là ou a 11 h 00 demain matin l’anesthésiste s’en va se coucher! »

WHAT?

Moi qui au départ voulais prendre l’épidurale SEULEMENT si nécessaire. Mon coeur balance entre GO ou pas GO. Je suis un peu dans le néant parce que je ne sais fucking pas à quoi m’attendre pis mes contractions sont encore endurables.

De peur, je la prends quand même et dans le temps de le dire, l’épidurale est faite. 

10 h 00 – J’dors.

S’ensuit une trâlée de contractions pas vraiment ressenties parce t’sais je suis g’lée.
SAUF QUE, j’ai quand même mal, mais à ma ploune.
Je ressens un inconfort constant à cause de la sonde qu’on m’a installé.
On m’examine, je ne dilate plus. 
Non seulement je dilate plus mais l’assistant de mon médecin me dit: « On dirait que ça se referme! »
Je ris. #LolPasLol

12 h 00 – Je commence à avoir froid, à ne plus me sentir, à être engourdie, à avoir faim, à manquer de force, pis à être tannée de voir l’infirmier se mettre le doigt là pis voir de gros points d’interrogation dans ses yeux parce qu’il ne comprend pas ce qui se passe là.
Je fais de la température 38.9
Mon chum s’occupe du mieux qu’il peut de moi, mais je n’ai plus de force et je n’ai même pas commencé à pousser.

13 h 00 – Mon médecin arrive, ENFIN!

Elle m’examine et je vois un gros Woooooo dans ses yeux.
« Enlevez-moi cette sonde-là! »
Une petite panique s’empare de mon corps sans force et du coeur de mon chum.
« Ma belle tu es dilatée à 10 c’est le temps de pousser »
Pardon? Y’a pas 30 minutes, on me disait que je ne dilatais pas encore.
Sur la dernière poussée, je perds connaissance une fraction de seconde dû au surplus de toute pis la température de mon corps a lâché un bref instant.

L’affaire c’est qu’on m’a mal installé la sonde. OUAIN. Mon corps a mal réagi, il essayait de la rejeter. Mon médecin m’a dit que ça devait faire 1 heure que j’étais dilatée à 10 et prête pour pousser, sauf que la sonde retenait le tout. DONC, bébé essayait de sortir et une boule de chair en formation à cause de la sonde essayait de le retenir.

21 novembre 15 h 05 – La rencontre tant attendue.

Bébé est sur moi en parfaite santé. Il pleure, il boit et il me chie même dessus. Par contre, il fait de la température et j’en fais encore. L’hospitalisation sera donc plus longue afin de stabiliser la carence en protéine de bébé par antibiotique, MAIS nous sommes enfin réunis tous les trois.

Votre hospitalisation a-t-elle été plus longue que la normale? Votre bébé est-il né avec une baisse de protéine? 

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