Quand ta fille porte le nom d'un garçon et ce que ça peut vouloir dire à long terme.

Après 37 semaines et 5 jours de discussion, nous avons finalement découvert le sexe, et par conséquent, le prénom de notre deuxième enfant. La petite Émile était parmi
nous. Eh oui, une fille qui s’appelle Émile. Naïvement, on n’a pas trop pensé aux répercussions que ce nom aurait sur son quotidien, sur notre quotidien.

Y’a pas une journée qui passe sans qu’on s’en fasse parler. Et je comprends très bien, c’est différent, c’est très genré et en plus, comme par hasard, c’est un nom hyper populaire ces temps-ci… mais, bien sûr, pas pour les filles! Ha!

Une fille unique: 413 garçons vs. 1 fille qui se prénomme Émile en 2013.
Crédit : Régie des Rentes du Québec

J’adore l’aspect unique qui vient avec son prénom. Les gens se rappellent facilement d’elle et de son prénom. Une fois qu’ils ont compris, nous avons rarement besoin de le répéter ou de leur rappeler. Et par-dessus tout, elle le porte hyper bien. Le fait qu’elle soit si menue et si délicate se marie bien avec son prénom de vieil agriculteur français.

Par contre, être unique ça vient aussi avec son lot d’inconvénients. Nous sommes souvent obligés de répéter plusieurs fois et nous nous retrouvons souvent à expliquer et même à justifier notre choix. Ça sème souvent la confusion: « Ah, mais vous voulez dire Émilie! » et pourtant, c’est notre enfant, nous devrions quand même bien connaître son prénom! « Vous êtes certains? » Quand même…

Je ne connais pas encore les effets à long terme que ce prénom aura sur sa vie. La jolie Théo, de Ton Petit Look, me console quand elle me raconte qu’elle a toujours très bien vécu avec son prénom sauf pour une petite fenêtre de temps au primaire. Mais comme elle dit si bien, tout le monde finit par se faire taquiner pour une raison ou une autre. D’ailleurs, quand nous avons discuté du sujet entre collabos, les filles avec de longs prénoms ou des prénoms atypiques disaient s’être fait taquiner le plus par… des professeurs!

Certes, c’est pas pour tous les goûts et je ne cherche pas à plaire. L’idée était plutôt de trouver un prénom beau, selon nos goûts, et original, mais aussi un qui allait bien avec celui de sa grande soeur, Élie.

Élie et Émile. Ça se dit bien, m’semble.

À la fin de la journée, nous ne demandons rien aux gens, sauf d’être respectueux envers nos choix. J’entends sans cesse des prénoms dont je ne suis pas fan, mais je me vois mal donner mon opinion sur le sujet.

Encore moins, à voix haute devant l’enfant.

Par curiosité, est-ce que quelqu’un serait la maman de l’autre petite Émile, née en 2010? (Une fille s’essaie…)