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Les offres faites aux enseignants, une bonne ou mauvaise idée?
Crédit: Flickr/ Max Klingensmith

À quelques jours des Fêtes de fin d’année, les enseignants québécois ont reçu les offres du gouvernement dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de leur convention collective. Les réactions ont été plutôt négatives; plusieurs ont qualifié les offres de recul pour les enseignants. Un beau cadeau de Noël (#sarcasme).
 
Un blanc de mémoire? Laissez-moi vous rappeler les offres présentées aux enseignants.
 
En gros, le gouvernement souhaite :

  • Hausser le nombre d’heures travaillées par semaine à 35 heures sans hausser les salaires.
  • Ne plus tenir compte des élèves handicapés et en difficulté dans la composition des classes.
  • Augmenter le nombre d’élèves par classe. Le nombre maximal actuel varie de 22 à 32 et jusqu’à 5 élèves pourraient être ajoutés. 

C’est d’ailleurs ce dernier point, le ratio enseignant-élèves, qui a suscité le plus de réactions, autant de la part des syndicats que des spécialistes du milieu de l’éducation. Si le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, estime qu’une légère augmentation du nombre d’élèves par classe se fera sans impact sur la réussite scolaire, tous ne sont pas du même avis.
 
Des études ont démontré un lien entre la diminution de ce ratio et la réussite scolaire. Ce lien est surtout significatif au préscolaire, au premier cycle du primaire, dans les milieux défavorisés et dans les milieux où plusieurs enfants n’ont pas la langue d’enseignement pour langue maternelle. Pour plus de détails, je vous invite à lire cet article publié dans Le Devoir.
 
Si je laisse l’évaluation des mesures proposées aux spécialistes et aux enseignants, je ne peux m’empêcher de me questionner sur leur pertinence. Il me semble, et j’émets ici une opinion bien personnelle, qu’on essaie d’économiser sur le dos des élèves et des enseignants et qu’on se ment un peu en croyant que tout cela n’aura aucun n’impact sur la réussite scolaire.
 
Collectivement et à long terme, économisera-t-on réellement en compromettant la qualité de l’enseignement offert à notre relève? J’en doute. A-t-on pensé aux effets pervers sur la profession enseignante, qui n’est déjà ni la plus facile, ni la plus valorisée? J’en doute aussi. En fait, je doute que tout cela soit une bonne idée.
 
Que pensez-vous des demandes faites aux enseignants? Craignez-vous pour la qualité de l’enseignement? Comment ça se passe dans les classes de vos enfants?
 

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