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Cantiques et encens à ma messe de Noël – Est-ce que la messe de Noël fait partie de vos traditions?
Crédit: Wikimedia.org

Peuuuuuuuple à genouuuuuuuux,  Atteeeeeeeeeends ta dé-li-vraaaaaaaaaan-ce,
NoËËËËËËËËËËËËËËËËËËË-ËL! NoËËËËËËËËËËËËËËËËËËË-ËL!

 
D’une longue toge blanche vêtue, le nez enfoui dans un cartable assorti, j’étais celle au milieu qu’on ne voyait que d’un angle bien précis. Celle qui, d’un murmure désaccordé, trippait ben raide de chanter dans une chorale de Noël.  
 
J’aimais tout! Les cantiques, l’encens, la neige tombant à travers les vitraux de la crucifixion, le son de l’orgue électronique (c’était vraiment une petite église)… Perdue dans l’émerveillement, je passais tout droit, un couplet sur deux. Chaque année, mon petit corps vibrait très fort à la messe de Noël.
 
J’y ai tenu longtemps. Peu importe où je me trouvais le 24 décembre, j’insistais pour aller faire un tour à cette fameuse cérémonie de la nativité. Même si j’étais la seule de la famille à quitter le réveillon. C’était… mon comfort moment de l’année.
 
Les choses changent.
 
Je ne suis plus croyante depuis longtemps. Je n’appuie pas les idéaux de l’Église. Sans être athée, disons que je vis ma spiritualité en solo. Mon chéri, lui l’étant, il allait donc de soi de ne pas baptiser nos enfants. « Cette décision leur reviendra », que nous nous sommes dits.
 
L’an dernier, mon profane ainé de 2 ans s’est mis à CA-PO-TER sur les cloches d’église. Il exprimait bruyamment son obsession à la vue de chaque église sur le bord de la 20. Pour lui faire plaisir, j’ai voulu lui permettre d’approcher ces bâtiments qui l’impressionnaient tant. C’est donc à la veille de Noël que j’ai cru bon l’initier au lieu saint.


Crédit : Pixabay
 

Les cantiques, l’odeur d’encens, la neige à travers les vitraux, le son de l’orgue (un vrai cette fois!)… Tout y était. Pendant que mon cœur renouait avec de vieilles émotions, dans le visage de mon fils s’affichait le même émerveillement que j’avais petite.
 
Je n’ai toujours pas compris ce qui m’émeut tant dans les messes de Noël, ni pourquoi mon graçon trippe autant sur le son des cloches d’église. J’arrive difficilement à expliquer la puissance de ce ressenti. Peut-être est-ce la force décuplée d’un élan de plus de 2000 ans? L’impression de s’inscrire dans quelque chose de plus grand que soi? L’attachement à des souvenirs d’enfance? Les délectables hosties?
 
Je ne sais trop.
 
Peu m’importe, à ce moment précis, j’étais bien.
 
Est-ce que la messe de Noël fait encore partie de votre 24 décembre? 

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