Aller au contenu
Les cadeaux, non merci! On verra… peut-être? (Collaboration spéciale)
Crédit: Instagram @josianes
À pareille date l’an dernier, j’ai pris la résolution de ne plus acheter de cadeaux de Noël.

J’étais dans un centre d’achat bondé, en sueur, mon coat d’hiver dans une main, un gigantesque sac dans l’autre, quand l’absurdité de la chose m’a frappé. J’haïs magasiner. J’haïs faire des cadeaux et j’haïs en recevoir. Pourtant, chaque année, je me garroche dans les magasins comme un nono pour trouver quelque chose à offrir à des proches qui ont déjà tout ce dont ils ont besoin.

J’ai donc décidé que pour moi, les cadeaux, c’était terminé. Fuck la tradition!

Sauf que dix mois plus tard, je suis devenu papa d’une petite fille. Et je ne suis plus si certain de tenir ma résolution.

Je veux dire, je sais bien que j’ai le droit de transmettre mes valeurs à ma progéniture. Ce n’est pas vrai qu’il faut avoir plein de bébelles pour être heureux. Dépenser 200, 500, 1000$ en deux semaines pour donner à ses proches des objets dont ils n’ont pas besoin et qu’ils auront oubliés en janvier, je ne trouve pas ça nécessaire. Je regarde les reportages sur le Black Friday et je me trouve pas mal wise de rester chez nous.

En même temps, quand je repense aux Noëls de ma jeunesse, j’ai juste de beaux souvenirs du réveillon et des cadeaux qui venaient avec l’occasion. J’adorais le père Noël : j’ai déjà arraché les rideaux en soie du salon d’une matante tellement j’étais excité de le voir arriver!

C’est pour ça que je me sens cheap aujourd’hui. J’ai l’impression qu’en refusant d’embarquer dans la game, de mettre plein de cadeaux sous le sapin, je prive ma fille de quelque chose d’important, d’incontournable. Je sais, c’est con, parce que la « magie de Noël » est sensée surgir des moments passés en famille, et non du papier d’emballage. Mais il y a une petite voix – peut-être celle des publicités qui nous harcèlent chaque année à partir du 1er novembre – qui me dit qu’en n’offrant rien à ma fille, je suis juste un maudit casseux de party.

J’ai peur d’imposer ma réflexion d’adulte dans son monde d’enfant.

Anyway. J’ai encore le temps d’y penser. Ma petite fille est âgée de neuf semaines et elle est encore fascinée par la lumière d’une ampoule, fait que c’est pas comme si elle allait m’achaler ce soir pour avoir la nouvelle figurine des Power Rangers (je suis pas super à jour dans les jouets).

Mais j’ai quand même l’impression que je vais finir par céder et faire comme tout le monde en achetant mille et un cadeaux. Après tout, renier une résolution, c’est aussi une tradition. Ha!

Vous laissez-vous facilement embarquer dans la surconsommation entourant les Fêtes?

 
Plus de contenu