2 minutes pour s’asseoir et lire pour soi – La poésie de La Chambre blanche de Mélanie Amiot
Emilie Sarah CaravecchiaJ’aime lire. Beaucoup. Passionnémment. À la foliiiiiie!
Cela dit, l’arrivée du 2e monsieur a mis ma passion à rude épreuve. Une fois le bébé dans les bras pattes, c’est un brin difficile acrobatique de tenir l’enfant et le livre en même temps.
Pour ajouter à mon malheur, les siestes ne sont jamais assez longues, et de toute façon, le lavage, le ménage, la bouffe et les réunions de parents finissent par occuper tellement de mon temps qu’il ne me reste que le soir pour ouvrir les pages dudit roman et… m’endormir la face dedans three minutes later. Misère.
Récemment, une amie à moi a lancé son premier recueil de poésie. À peu près en même temps, je suis tombée sur un article du Devoir dans lequel il était question de la littérature des femmes, du fait qu’elle circule moins que celle des hommes, et là, clic ! Lumière au dessus de ma tête: j’allais écrire des billets de suggestions de lecture d’oeuvres d’auteurEs.
Ma suggestion littéraire du moment en tant que maman d’un Monsieur-Grenouille de 6 mois: la poésie! Rock on!
Pour vrai, LA POÉSIE, C’EST LE GENRE IDÉAL quand on est une nouvelle maman.
- Les recueils sont petits et légers: vous 1 / tendinite 0.
- Un poème, c’est court, le recueil se lit au complet dans un délai raisonnable (gros + pour le sentiment d’accomplissement!)
- Des poèmes, c’est fait pour être lus et relus, donc pas grave si l’héritier(ère) fait des siennes, on reprend la lecture plus tard.
- On peut perdre sa page et recommencer sa lecture n’importe où!
- La poésie, c’est vraiment plus simple à comprendre qu’on le croit.
Pourquoi acheter et lire La Chambre blanche de Mélanie Amiot1 ?
- Parce que Mélanie (oui, on est assez proche pour que je puisse l’appeler ainsi!) fait naître, au fil de ses 53 poèmes, des images où s’entremêlent, comme dans un tango fougueux, la fragilité et la rage, une rage de vivre cloîtrée dans un lieu immaculé, dans cette «prison» du corps, des lieux et du temps;
- Parce que les poèmes sont courts et pleins en même temps;
- Parce que les ellipses laissent songeurs;
- Parce qu’entre chaque page, on a envie de prendre une grande respiration et de penser : penser aux mots lus, penser à l’effet qu’ils ont sur nous, sur nos propres souvenirs;
- Parce que Mélanie a une plume MA-GNI-FI-QUE et qu’elle mérite que vous la découvriez;
- Parce que vous méritez de la découvrir! (Je suis bonne vendeuse avouez! Clin d’oeil! Clin d’oeil!).
Un de mes poèmes préférés du recueil (p. 16)
Crédit : Mélanie Amiot (texte) / Emilie Sarah Caravecchia (photo)
Maintenant, vous n’avez plus de bonnes raisons de vous trouver « plates » parce que vous n’avez pas réussi à terminer un seul livre depuis longtemps. Bon et là, ne montez pas aux barricades. Si vous vivez bien avec l’absence de lecture, c’est cool. Mais ici, je prends la liberté de transposer mes angoisses sur vous parce que moi, je vis ben mal avec l’absence de livres terminés!
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1 Mélanie Amiot, La Chambre blanche, Montréal, Éditions du Noroît, 2014.
L’oeuvre en couverture est de Catherine Chaumont.
***Notez que j’ai acheté ce recueil avec mon argent, dans une librairie indépendante (L’Écume des jours pour ne pas la nommer) et que je ne reçois aucune rétribution de la part de qui que ce soit et sous quelque forme que ce soit pour la rédaction de ce billet.***