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Déprimée à temps partiel : parce que la dépression saisonnière, ce n’est pas un mythe.
Crédit: Jessy Cardinal

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été anxieuse avec un side de phobie sociale. Jusqu’à tout récemment, j’ai toujours voulu le cacher et garder mes angoisses secrètes. Tout ça a donné une ado un peu coincée avec des interactions sociales un peu discutables.

Lorsque j’ai réalisé l’ampleur qu’avait l’anxiété sur ma vie, j’ai décidé de faire des changements. Je verbalise maintenant mes différentes angoisses à mes proches. En leur parlant des divers facteurs de stress, j’arrive moi-même à relativiser. Parce que NON, avoir peur d’aller seule à l’épicerie parce que je suis trop stressée d’oublier quelque chose, ça ne devrait PAS me donner des maux de ventre! Généralement, j’arrive à me « parler » et à passer par-dessus mes angoisses.

Mais l’hiver, tout prend le bord.

Vers le mois d’octobre, je remarque déjà que mon anxiété monte en flèche et étrangement, ça me ralentit. J’ai comme un tourbillon d’idées dans mon cerveau en tout temps, et ça m’épuise. Ces idées, je n’arrive plus à les gérer et j’arrive du travail épuisée, à bout. J’ai juste le goût de manger une toast pis d’aller me coucher en boule sous ma couette. Bref, l’hiver me fait broyer du noir.

Ça m’a pris plusieurs années à réaliser, mais mon problème était un trouble affectif saisonnier (TAS), mieux connu comme la dépression saisonnière.

C’est 2 à 3 % de la population qui souffre du TAS et jusqu’à 15 % qui peut ressentir quelques symptômes.

Voici les symptômes décrits par l’Association canadienne pour la santé mentale (lien ICI).

  • Changement vis-à-vis l’appétit, particulièrement le désir d’aliments sucrés ou de féculents.
  • ​Prise de poids.
  • Moins d’énergie.
  • Fatigue.
  • ​Tendance à dormir trop longtemps/se réveiller trop tard.
  • Difficulté à se concentrer.
  • Irritabilité.
  • Évitement des situations sociales.
  • Sentiments d’angoisse et de désespoir.

Mais ensuite, on fait quoi? Les psychiatres ont tendance à miser sur les habitudes de vie en premier lieu. Ça veut dire faire plus d’exercice, s’exposer le plus possible à la lumière du jour (vraiment important), avoir une alimentation variée et ne pas fumer.

Oui c’est facile à dire, mais plus difficile à faire. Voici mes trucs :

  • Je commence à faire de l’exercice avant l’équinoxe. Comme ça, quand les journées diminuent en lumière, je suis déjà bien rodée.
  • Je remplis mon congélo de bons repas faits maison. Je le sais d’avance que je n’aurai AUCUNE envie de cuisiner.
  • Je vais prendre une marche sur l’heure du midi pour m’exposer au soleil. Se lever quand il fait noir et revenir de travailler quand il fait encore noir, c’est le comble du déprimant.
  • Quand ça ne va vraiment pas bien, je vais voir mon médecin. Plusieurs options s’offrent encore à moi : luminothérapie (mais attention, pas n’importe quelle machine et pas n’importe comment) et un traitement médicamenteux.

Le trouble affectif saisonnier fait-il partie de vos traditions d’hivernales?

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