P’tits frères à temps plein... malgré tout.

Ça fait 6 mois que j’ai expulsé LE frère de Monsieur Lapin.

« Ohhh! C’est MON bébé!
– Non. C’est celui de Chéri et moi. Toi, c’est ton frère. »

Quand il est arrivé à l’hôpital, après m’avoir embrassée, il s’est penché sur la petite chose rose et fripée:
« Oh Maman! Il est toouuut mignon!… Je l’aime. »

Crédit : Emilie Sarah Caravecchia

Et là, il est allé chercher nos visiteurs, 1 à 1 dans la salle d’attente, pour leur présenter SON frère.

Vous dire à quel point nous étions émus de voir le grand être si tendre avec le petit. Pas que nous en doutions. Jamais. Lapin a la fibre très paternelle. Mais, ça nous confortait. C’était beau et doux à observer.

Ça, c’était la Lune de miel.

Crédit : Emilie Sarah Caravecchia

Après, ce fut la réalité de la maison. La réalité d’une maman qu’on ne voit qu’une semaine sur deux et qu’il faut en plus partager. La réalité de l’enfant unique chez papa et de la fratrie chez maman.

C’était une chose de vouloir un petit frère, c’était autre chose de l’avoir tout le temps… dans les pattes.

Malgré l’ennui du grand devant mon peu de disponibilité, il n’a pas cessé d’aimer SON frère.

On m’avait parlé de la régression des enfants quand arrive le 2^e. Je m’étais dit qu’avec 5 ans d’écart d’âge que je ne vivrais « sûrement » pas ça. #OupsTryAgain

« Maman, viens essuyer mes fesses! »
– Heu… Non. Ça fait plus d’un an que je n’y touche plus. Je n’ai pas l’intention d’recommencer.
Ça a duré quelques semaines.

« Maman, je m’ennuie de toi. »
J’ai fait des activités, seule avec le Lapin. Nous sommes allés au parc, au karaté, faire des commissions.

« Maman, je m’ennuie de toi quand je suis chez Papa et de Papa quand je suis chez toi. »
On s’est appelé sur Facetime. Souvent. Plusieurs fois par semaine.

« Maman, moi, je m’ennuie de M. Grenouille. » #ViveFacetime

Et là, est revenue LA grande suggestion du Lapin :

« Maman, moi, je m’ennuie trop de toi, de Papa, de Chéri et de Grenouille. Il faut qu’on habite tous dans la même maison. »
– Mais, je t’ai déjà dit que ce n’était pas possible.
– Mais, Mamannnn… Si on habite dans une TRÈÈÈÈS grande maison. Papa pourrait habiter tout en haut et toi, Chéri et Grenouille, tout en bas, et moi, je pourrais aller d’en haut à en bas tout le temps! » #SuchCute

Maintenant!
Quand on s’appelle, ce n’est plus à moi qu’il veut parler, mais à SON frère!

Et le petit là-dedans?
Il est fou de joie!
Ses petits bras et ses petites jambes s’agitent dans tous les sens quand il entend la voix de SON grand frère. Et ses yeux… Ils brillent!

Crédit : Emilie Sarah Caravecchia

En fait, le Lapin est devenu LE moyen pour le calmer. Au point où j’ai une vidéo du grand qui s’adresse au petit et que je ressors quand la Grenouille fait une crise. C’est MAGIQUE!

Les voir rire ensemble est la plus belle chose au monde. Comme une amie m’a déjà dit : la fratrie, c’est mon spectacle préféré.

Mais maintenant, je m’ennuie ENCORE PLUS de mon grand quand il n’est pas là. C’est terrible! Ça me prend dans les tripes. Mon manque de lui est viscéral au sens propre du terme. Dans ce temps, je l’appelle. Et ça passe. Un peu.

« Maman! Grenouille, c’est MON frère! »
– Oui mon amour. Ton frère en entier. Tout à toi.»

Jamais de « demi » par ici. De toute façon, Petit Robert est d’accord avec moi! #ViveLaLinguistique

Comment avez-vous vécu l’arrivée du 2^e enfant? Vous ennuyez-vous de vos moments seuls avec votre plus grand(e)?