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Devenir marâtre, un conte de fées? Une (belle) histoire de famille recomposée!
Crédit: Walt Disney (Cendrillon)
Je suis une heureuse marâtre de deux adorables fillettes. J’ai appris à le devenir. Quand petite on s’imagine ce qu’on deviendra plus grande, on ne se dit pas : « Un jour, je serai avec un homme qui aura déjà des enfants –  je serai une belle-maman! ». Surtout que les histoires de notre enfance n’ont jamais donné la cote aux marâtres…
 
On va se dire les vraies choses, porter le titre de belle-maman (ou pire, de marâtre) quand tu n’as pas de rejetons, c’est faire une série de petits deuils et c’est carrément apprendre un nouveau mode de vie. Tu es tout à coup propulsée dans un monde où le temps est compté et organisé. Il s’agit de devenir parent en sautant les étapes (parce qu’être un beau-parent, ça demande une implication qui engendre des responsabilités, qu’on le veuille ou non) et ça peut frôler le traumatisme au début.

Si vous choisissez l’option amoureux-père, vous dites adieux à la bulle des débuts où le temps n’existe pas et les responsabilités non plus. Une nuit torride de début de relation peut se terminer le samedi matin par un : « ‘Scuse je dois partir, je dois reprendre les filles à 9 h ce matin » (si c’est la garde 3-2-2 par exemple). Respirez par le nez. L’amoureux-père ne peut malheureusement pas vous passer en priorité.
 
Faut voir les avantages : tu apprends à changer des couches debout, à fabriquer de jolies marionnettes, à dormir de façon interrompue, à faire des tresses françaises et à penser d’avance à ce que tout ce beau monde mangera pour souper. Je me souviens des premières fois quand je gardais les filles, le moment de la promenade en poussette, c’était extraterrestre pour la célibataire assumée que j’étais. Je l’avoue, je n’endossais pas ce rôle, moi qui n’avais promené rien d’autre que mon gros labrador jusqu’ici. J’évitais les artères fréquentées et je sortais aux heures où les sans-enfants flânent encore dans leur lit. Finalement, j’ai appris à vivre en famille parce que la bonne nouvelle, c’est que tout n’est qu’une question d’habitude et que le temps fait bien les choses.
 
Soyons honnêtes, ce n’est pas le scénario parfait, mais n’est-ce pas ça, la vie? Faut le dire, être belle-maman quand on fait bien son boulot, c’est aussi recevoir beaucoup d’amour d’un coup. C’est apprendre à avoir une vie plus saine et moins centrée sur soi-même. C’est se libérer du regard des autres et vivre à sa façon, au risque de beaucoup trop aimer cette nouvelle vie.
 
Et vous, vous avez des (belles) histoires de marâtres à partager?

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