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« Chéri, c’est fini. » – À quoi Emilie Sarah a pensé avant de se séparer du père de son fils.
Crédit: Marilyn Caravecchia

C’est arrivé tranquillement, tout doucement…
 
Malgré tout, je ne peux pas dire que je ne l’ai pas vu venir. Je ne suis pas une amoureuse de l’amour absolu. Je n’y crois pas, c’est plus fort que moi. Parce que quand tu as 16 ans et que ton père choisit sa blonde au lieu de toi et de ta sœur, ça te donne un bon indicateur sur la possible pérennité de l’Amour avec un grand « A », comme disait l’autre.
 
Well... J’ai pas mal tout le temps cru que mes chums étaient de passage dans ma vie. Un passage court ou long, je ne savais pas, mais de passage. De toute façon, si ce n’était pas nous qui, un jour, tirions la plogue sur le « nous », c’est la Mort qui s’en chargerait.
 
Quand j’ai décidé, avec mon ex, de faire un enfant, j’avais un plan B en tête.  

On a eu Monsieur Lapin. On s’est même marié.
 
Mais bon… Notre histoire ne se finira pas dans une maison de petits vieux avec nos chaises berçantes collées et nos dentiers dans des verres sur le comptoir de la salle de bain.
 
Plutôt, est arrivé LE moment où je me suis dit que ça ne pouvait plus continuer. Je me souviens lui avoir envoyé par la tête dit : « On est comme des colocs qui élèvent un enfant! ». #SuchRomantic
 
Quand je lui ai dit ceci, j’avais déjà pensé à plusieurs scénarios. Parce qu’une anxieuse, ça pense tout le temps.
 
J’avais donc pensé…

  • À si financièrement j’allais être capable de garder l’appartement, la voiture, les chats et compagnie.
  • À mon entourage. Je me trouve chanceuse, j’ai une famille solide (ma mère, mon beau-père, ma sœur), j’ai des amies merveilleuses. Ils allaient être là pour moi dans les moments où j’allais péter une coche avec fiston et que je n’aurais personne d’autre dans la maison à qui donner la tag.
    (Pouvoir décompresser avec quelqu’un au téléphone, ça fait des miracles quand tu es sur le point de vérifier si ton terrible two vole.)
    Ils allaient aussi être là pour quand j’allais me morfondre de trouver mon 4½ beaucoup trop grand, vide et silencieux.
  • À ma relation avec mon futur ex.
  • À mon Monsieur Lapin. Oh… mon Monsieur Lapin! Celui que j’allais désormais devoir partager 50 % du temps. Celui que je n’embrasserais plus tous les jours. Celui de qui je ne pourrais plus sentir le cou tous les soirs en allant le border…

 

Et l’odeur de ses cheveux en lui lisant son histoire…
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia

Pis, j’ai braillé.
 
Bordel que j’ai braillé. Et là, je ne parle même pas de mon premier réveillon de Noël sans lui…
 
Mais bon… Je n’étais plus heureuse et plus rien ne pouvait être fait pour que le couple revienne.
 
Le constat a été raide. La séparation aussi. Et même si aujourd’hui on s’entend bien, je ne vais pas mentir en disant qu’on ne s’est pas envoyé quelques bêtises par la tête. De toute façon, crier, c’est thérapeutique! Bon, tant que ça ne dure pas trop.
 
Est-ce que je regrette le move? Non. Est-ce que j’aurais quand même fait un enfant avec Père Lapin, même si j’avais su d’avance que c’était voué à l’échec? Oui. Malgré tout, oui.
 
Comment avez-vous anticipé votre (vos) séparation(s)? À quoi pensez-vous quand l’idée de vous séparer vous traverse l’esprit?

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