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La curiosité de fiston pour les seins: mon malaise
Crédit: Gabe Pierce/Unsplash

Il était une fois, un charmant Monsieur Lapin de 3 ans qui regardait «Qui veut la peau de Roger Rabbit?» avec sa maman. Un classique!
 
Et là, l’air de rien, est arrivée ZEEE commentaire. 
 
     «Maman, elle est belle, la dame!
     – … Euh… Oui, en effet.
     – …

     – …
     – Elle a de groooos SEINNNNNNS!»
 


(Source)

BAM! dans ma face de maman! Merci, Madame Rabbit!
 
Et là, immanquablement, j’ai eu droit à :
     «Maman, toi aussi tu as de groooos seinnns! 
     – … (Heuuuu… Vraiment pas!)
     – Je peux les voir?
     – NON! (Pour vrai, j’n’ai pas été aussi bête.)
     – Les toucher? 
     – NONNNN!
     – Etc.
     – NON, NON, NON et reNON!
»

Ce fut le début d’un long périple de l’apprentissage de :

«Tu sais, la beauté, ce n’est pas juste physique.» 

S’en est suivi de :

«Le corps de chacun est privé.»
«Tu ne peux pas toucher les parties privées (intimes) des autres.»
«Les autres ne peuvent pas toucher tes parties intimes.»

Le pire, c’était le matin quand il venait me réveiller dans mon lit. Il se glissait sous les couvertes et là, la ritournelle de questions REcommençait. Misère…
 
Vous commencez à être mal à l’aise vous aussi? Ouain. 

Là, j’ai pensé : plus question de dormir légèrement vêtue.
 
Je n’ai pas mis trop de temps à trouver des tenues de nuit pour soustraire mes nénés aux yeux curieux du Lapinet. Je ne voulais pas continuellement lui dire NON, risquer d’exacerber l’intérêt et en faire un drame quotidien. Mon moyen le plus simple, à ce moment, pour esquiver les commentaires et les demandes, était de dissimuler les objets de sa convoitise. Vive les nuisettes (pour l’été) et les chemises de nuit un peu garçonnes (pour l’hiver)!
 
Je dirais que «l’intérêt» a duré une bonne année (les questions et les tentatives pas trop subtiles de les toucher!). À l’époque, j’en avais parlé avec mes copines mamans de garçons et plusieurs toutes avaient vécu le même genre de situation. 

Mais là, avec l’arrivée de Monsieur Grenouille, «l’intérêt» est revenu.
 
     «Maman, je vois tes seins.
     – Oui, c’est normal, j’allaite ton frère.
     – Mais, je ne fais pas exprès de les voir.
     – En effet.
     – Mais, je ne peux pas les toucher, moi.
     – Non. 
     – Mais, mon frère peut, lui.
     – Oui. Comme toi quand tu étais bébé. Les seins des mamans sont faits pour ça, nourrir  
      les bébés.»

 
Depuis que l’école est commencée, ledit intérêt s’est «un peu» estompé.
 
     «Maman, quand je me colle sur toi et que ma joue touche tes seins (par dessus un
     chandail, on s’entend, n’appelez pas la DPJ), c’est pas grave. Dis?
     – Non. Ça, c’est correct.
     – Ah d’accord.» qu’il dit, en se blottissant à nouveau dans mes bras. Ah… la, la, la…
 

Comment avez-vous géré la curiosité de vos minis pour votre anatomie?

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