Je sors du cinéma où, miracle!, je n’ai pas eu à quitter pour le petit coin une fois. Bravo Xavier Dolan, tu es plus fort que ma vessie de femme enceinte. J’avais les yeux jaunes, mais il était inconcevable que je rate quelque chose.
***Là, je ne dirai pas de punch. Je vais aussi faire en sorte que même si vous n’avez pas eu le temps d’aller constater à quel point le popcorn est rendu cher, vous suiviez quand même.
Ce n’est pas tant de l’excellent film que je désire vous parler. C’est de la force d’une mère et de son amour. De toute femme qui se transforme en lionne, aussitôt le + apparu sur le test de grossesse. C’est de nous toutes qui, calvaire, faisons avec ce qu’on a et du mieux que l’on peut.
Cette Diane Després est une battante. Juste avec la bande-annonce, vous pouvez le constater. C’est avec ce sentiment que j’ai quitté la salle de projection, soufflé par ce désir de vivre et de se sortir du trouble de ce tandem mère-fils.
On remarque aussi que Steve, c’est pas le fils modèle, le fils facile. Ce n’est pas celui qu’on trace dans notre imaginaire en se flattant la bedaine enceinte. Mais, on va se dire quelque chose tout de suite, il y a pas mal plus de chances que ces dessins de bedaine n’arrivent pas en fait.
Être une mère, c’est devenir résiliente et faire avec. Avec un enfant qui ne voudra pas faire de patinage artistique comme vous petite, qui se fout de suivre les traces de papa au bureau familial, qui se contre-calice de vous faire de la peine en trouvant dégueue votre nouvelle recette de potage. Ça, c’est de la p’tite bière. Des fois, une maman doit faire avec un enfant qui est malade. D’autres fois, elle se gauffre les cheveux et met une jupe ben courte, salut Die, pour essayer d’encore sauver le cul de son fils qui n’est pas du monde, qui a le gout de tout péter, qui est dangereux pour les autres, pour lui, pour elle. Cette maman-là a le même amour. Elle a le même désir de protection malgré tout. Cette mère-là, elle fait comme vous et moi : du mieux qu’elle peut. Cette mère-là fait ce qu’une mère fera toute sa vie : elle se bat, contre vents et marées, contre les autres et contre elle-même par moment. C’est vrai aussi dans les décisions les plus dures. Il y a des mamans qui doivent décider d’arrêter les traitements d’hôpital et d’autres qui doivent appeler la police parce que ça n’a plus de bon sens. Même ça, c’est guidé par l’amour.
Mommy, Die, pour les intimes, fallait que je te le dise, je t’aime et tu es une bonne mère. Merci. Quoiqu’il arrive, je serai une battante, comme toi.
Crédit photo : Herby.tv.
Ça fait que vous, l’avez-vu le film? Vous y retenez quoi?