Le trop-plein

Y a des jours que ça va bien! Pis arrive l’heure du dodo où tout explose! Évidemment, la bombe pète toujours plus fort quand je suis solo avec les enfants, parce qu’à deux, c’est (habituellement) plus facile.

Y a des soirs où, tellement épuisée et à bout de ressources, j’en viens à me demander si j’ai surestimé ma patience, ma résilience, ma tolérance, voire ma capacité à assurer mon rôle de mère. Ou peut-être ai-je simplement sous-estimé la capacité qu’a un enfant de trois ans à tester toutes mes limites, à me confronter et à me mettre dans un état jusqu’à présent inexpérimenté?

La maternité, ça s’apprend sur le tas. On aurait beau lire tous les bouquins inimaginables pour s’y préparer, on se sentirait peut-être surement tout autant démunie une fois confrontée à certaines situations. Parce que les émotions prennent le dessus sur la théorie.

La maternité, ça ne se résume pas qu’à allaiter ou donner le bib, changer des couches, passer des nuits blanches. En fait plus les années passent, plus je trouve que ça, c’était la partie facile de la job. Moi qui trouvais par moment que la communication avec un bébé qui ne sait que pleurer n’était pas évidente, j’ai appris à mes dépens que ce n’est pas parce qu’un enfant parle que la communication s’en voit facilitée.

Y a des soirs, faut que mon trop-plein sorte. Parce que c’est justement trop, point. Ces soirs-là, je m’assois dehors sur mon balcon et j’écris un billet sur mon cell. Pour me vider le coeur. Et la tête. Pour tourner la page et me donner une petite tape dans le dos parce que demain est un autre jour et que je ne suis qu’une maman qui fait de son mieux!

Ces soirs-là, avant de me mettre au lit, je prends 2 minutes pour aller observer l’enfant qui dort (enfin!) paisiblement. Pour oublier les crises et la confrontation incessante. Pour me coucher le coeur plus léger. Parce que maudit que je l’aime!

Qu’est-ce qui vous apaise quand vos enfants vous mettent à l’épreuve?