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L’apprentissage actif, quossé ‘ça mange en hiver?
Crédit: Jean Philippe Morin

Pensez à ce jeu que vous faisiez sans arrêt lorsque vous étiez enfants. Pour moi, c’était les «p’tits bonshommes». Châteaux, chevaux, histoires rocambolesques, grandes batailles, name it! Je passais littéralement mon temps complet à jouer avec mes figurines, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. 

Comme la plupart des parents, la Douce et moi voulons offrir le plus d’opportunités de développement à notre garçon par les jeux que nous laissons à sa disposition. Une approche à laquelle j’ai été exposé pour mon travail est celle de l’apprentissage actif. C’est un peu comme le BLW du jeu. Sans le savoir, c’est probablement une approche éducative que nos parents nous ont fait vivre quand nous étions enfants. C’est simple, et super intéressant!

L’approche favorisant l’apprentissage actif part des travaux de mes grands chums Jean Piaget (1969,1970), John Dewey (1933,1963) et Lev Vygotsky (1933). En gros, long story short, c’est la prise en main par l’enfant lui-même, de son propre développement. Dirigé par ses intérêts et ses gouts, l’enfant, en vieillissant, développe toutes ses sphères par des jeux qui l’intéressent. 


Crédit photo : Jean Philippe Morin.
 

«Alors, laissons les enfants jouer à ce qu’ils veulent sans arrêt sans aucun encadrement!» Si seulement c’était si simple. Plusieurs ingrédients se doivent d’être réunis afin de permettre un apprentissage actif optimal.

Le premier est la motivation. Quand l’enfant développe un intérêt pour quelque chose, qu’il a soif d’apprendre ou qu’il développe une curiosité à propos de quelque chose (et ça passe d’une curiosité sur les dinosaures jusqu’à la curiosité d’un petit à aller mettre ses doigts dans le calorifère), il est motivé à découvrir. 

Le deuxième ingrédient, c’est l’action directe. Quand l’enfant a accès à du matériel diversifié et a l’opportunité de manipuler des objets du quotidien, ça encourage grandement son développement. ATTENTION, matériel diversifié ne veut pas dire remplir la salle de jeu ou le salon à rebord. Non, seulement permettre une variété et, si possible, avec des objets du quotidien (ex : vraies cuillères en bois, vrais plats de plastique, etc.). 

Le troisième ingrédient est super simple aussi. Il s’agit de la résolution de problème. Simple parce que la logique et le raisonnement des enfants se développent par les essais, par leurs réussites et par les échecs. Si mon garçon essaie de mettre un jouet par-dessus un autre, mais que la base est trop instable, il apprendra après quelques/plusieurs essais que ça ne fonctionne pas. Il essayera probablement sur une autre base et réussira éventuellement.


Crédit photo : Jean Philippe Morin.
 

Jusqu’à maintenant, c’est trop simple pour parler d’une approche éducative. Par contre le dernier ingrédient, mais non le moindre, c’est le langage et la réflexion. C’est là où l’adulte passe d’un observateur (facile) à un acteur dans le jeu de l’enfant (moins facile). Verbalisons ce que nos enfants font pendant qu’ils jouent, soyons là pour pousser leur réflexion : «Penses-tu que ton dinosaure a besoin d’un abri pour les jours de pluie? Avec quel matériau on pourrait le bâtir?» Le fait de discuter avec les enfants pendant et après leur jeu permettra de développer une complicité entre vous et eux puis leur permettra de faire des liens entre l’activité physique et l’activité mentale. Pis ça, c’est ben winner!

Quel est votre jeu préféré avec votre enfant et pourquoi? Votre activité gagnante à tous coups?

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