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L’hyper-parentalité : par peur de ne pas en faire assez, on finit parfois par trop en faire.
Crédit: Vanessa Giguère

Je ne m’en cache pas, je suis une fille hyper perfectionniste et assez exigeante envers moi-même. Depuis que je suis maman, je m’efforce de slacker la poulie un peu. Pour moi en tant que maman, mais aussi surtout pour mes enfants. Ma fille n’a que 3 ans, mais je remarque déjà chez elle certains signes me portant à croire que la pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre. Et sincèrement, ça me fait un peu peur.

Nos enfants grandissent dans une société beaucoup trop axée sur la performance. Dès leur plus jeune âge, on nous dit (à nous parents) que c’est notre devoir de les stimuler. C’est important pour leur développement, certes, mais vient un moment où la ligne entre satisfaire leur curiosité et leur soif d’apprentissage vs. simplement vouloir TOUT leur apprendre trop vite est mince.
Tellement mince qu’on en vient à se poser 1001 questions.
Et à se comparer.
Comme si les connaissances de nos enfants étaient le seul et unique indicateur de nos aptitudes parentales.

Le phénomène d’hyper-parenting ne date pas d’hier, mais il prend de l’ampleur. On offre aux enfants une tonne d’activités sous le prétexte de l’épanouissement. Mais à quel point un enfant de 3 ans a-t-il besoin de suivre des cours de violon et de danse classique? Les jams de tambourine et les séances de danse un peu fofolle dans le salon ne suffisent pas?
On les encadre, ils doivent fitter dans le moule.
On leur organise des horaires de premier ministre, tout est réglé au quart de tour.
Mais aurions-nous au passage oublié de les laisser être des enfants, point?

Mon fond d’écran sur mon cell, comme un petit reminder constant…
Crédit illustration : Aubry Bennion pour 
Hello Maypole.
 
Comme tout parent, je me pose souvent des questions, possiblement trop de questions. Mais quand quelque chose me chicote, ça mérite toujours réflexion. Par exemple, ma fille nous demande sans cesse comment on dit tel ou tel mot en anglais. On lui répond parce que c’est elle qui nous pose la question, elle est curieuse de nature. Jamais je ne me verrais m’asseoir avec ma fille de 3 ans pour lui dire : «Bon, on va pratiquer notre anglais». C’est quelque chose qui s’est fait graduellement, naturellement puisque nous écoutons de la musique ou des films en anglais, que nous lisons aussi certains livres dans la langue de Shakespeare. Mais en même temps, j’ai déjà reçu des commentaires sous-entendant que j’en faisais trop. Et c’est là que ma réflexion a commencé. Quand est-ce que ça devient trop?

À mon avis, un enfant devient perfectionniste par souci de plaire, par peur de décevoir. Ne devrions-nous pas miser sur la confiance plutôt que la performance?

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