Skip to content
Vivre avec un enfant asthmatique
Crédit Anne-Marie Pepin

Je ne suis ni infirmière, ni médecin, mon but étant de partager mon expérience de mère devant un épisode de crise et non d’aborder le sujet de l’asthme d’un point de vu médical ou scientifique!

 
Fiston est né en automne, en plein mois d’octobre, à l’aube des grands froids et de la saison des microbes. Sa première rencontre avec le milieu hospitalier (autre que pour l’accouchement) fut assez rapide : deux mois de vie et bronchiolite sévère nécessitant une hospitalisation. Son premier 24 décembre fut célébré sous un masque à oxygène dans une mini jaquette bleue. Nous n’étions pas au bout de nos peines puisque Damien a multiplié les virus respiratoires et les visites des urgences pendant tout l’hiver. Cette année-là, celle de sa naissance, on nous annonçait que notre fils serait fort probablement asthmatique et que nous devions être suivis à la clinique de l’asthme du Children’s Hospital à Montréal.
 
Dam n’a pas défié les pronostics, chaque hiver le mal s’emparait de ses poumons jusqu’à lui couper le souffle. Une lourde médication quotidienne (pompes, corticostéroïdes et je vous épargne les termes médicaux et la liste des effets secondaires) lui fut prescrite afin de le soulager.

 
Crédit photo : Anne-Marie Pepin.
 

On apprend à vivre avec, la plupart du temps, mais l’asthme vient avec son lot d’inquiétudes. Chacun des rhumes devient une source de stress : on pompe, on écoute la respiration, on regarde le ventre qui «tire» ou non et parfois ça dépasse la limite de l’acceptable et on panique!
Deux fois j’ai signalé le 9-1-1 en état de choc total, essayant en vain d’écouter les judicieux conseils de l’homme au bout du fil : «couchez-le par terre, l’air passe mieux!», «parlez-lui doucement pour ne pas qu’il panique», «apportez une doudou, ou un objet de réconfort», «quelle est votre adresse?» Pour première fois, j’ai eu un black out total, je n’avais plus aucune notion du temps, de l’espace ni même de l’emplacement où je me trouvais. Par chance, mon conjoint a toujours su le gérer mieux que moi et il a pris la situation en main.