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Trisomique… pis après?
Crédit: Geneviève Bissonnette / geb photographie

Le jour où j’ai signé mon contrat de mère, je me suis contentée de lire les premières lignes, ben trop excitée. Le «boute» sur l’amour, la joie et le bonheur. J’avais pas vu la mention en petits caractères au bas de la page : «Pas responsable des pièces endommagées. Manuel NON-INCLUS».
 

«L’as-tu su à l’écho?»
Si je réponds oui, je suis étiquetée courageuse. Si je réponds non, on a comme pitié de moi.
Mais non, je ne le savais pas.

Trisomique.
 
Je l’ai pas demandé. À mon âge, j’avais 0,01% de chance. Je me suis juste dit que de ça ne m’arriverait pas.
«Ça fait mal?» Ehh oui tellement! Sérieusement y a tu une maman qui accepte avec joie que son enfant puisse avoir des problèmes de santé?
 
La trisomie c’est complexe et c’est loin d’être juste héréditaire. C’est même, la plupart du temps, une question de hasard. Et ça, on peut pas se battre contre ça.
 
La trisomie ça ne mord pas. Bon ok, à 2 ans ça mord pas pire, mais ça s’attrape pas et c’est pas méchant. Bien souvent on est même surpris de tout le bien que ça nous fait en dedans.
 
Même si on m’a expliqué comment ma vie serait limitée (déficience sévère, retard moteur, difficultés cardiaques), je me dis que c’est juste des chiffres. De toute manière, c’est clairement pas la dernière fois que j’écouterai pas tout ce qu’on me dit.
 

Ce que le manuel ne m’aura pas dit, c’est que dans la vie, c’est l’enfant qui choisit sa maman!

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