Partie 2 : Josiane a lu «la promotion de l’allaitement au Québec : regards critiques» et vous en parle!
Josiane StratisHier, je vous ai parlé de ma lecture du livre «La promotion de l’allaitement au Québec : Regards critiques» sous la direction de Chantal Bayard et Catherine Chouinard.
Voici en rafale, commentaires pis tout ce que je pense de plusieurs thèmes.
On ne met pas assez de l’avant que des difficultés peuvent subvenir même si une personne a vraiment envie d’allaiter. Seins invaginés, mastite, douleur au niveau des mamelons… Parler des difficultés ce n’est pas faire peur au monde, c’est les mettre au courant de ce qui peut se produire. Ça les prépare mieux. C’est une personne qui a eu beaucoup de difficultés qui vous en parle.
Crédit photo : Instagram @josianes.
Les parents sont les seuls qui peuvent prendre la décision de l’alimentation de leur enfant et personne ne devrait les juger pour ça. Dans le texte de Manon Niquette, on retrouve trois types de sentiments dûs aux campagnes d’allaitement (et j’ajouterais toutes les interventions sur les réseaux sociaux quand on parle de notre choix) : le regret, la culpabilité et la honte. Pour avoir vécu et souvent parlé avec des femmes qui ont décidé de ne pas allaiter ou de finir ça assez rapidement, c’est l’une des parties les plus vraies et intéressantes du livre. L’accent devrait être mis sur le libre choix tout en montrant que deux types d’alimentation existent et que l’allaitement est la façon la plus naturelle de nourrir un enfant.
Les mères ne sont pas des connes qui sont uniquement influencées par le méchant marketing du lait en poudre. La plus belle décision qu’on peut prendre, c’est celle de s’écouter et de connaître nos limites. Ce n’est pas parce qu’une compagnie envoie un échantillon de lait en poudre qu’on va faire le choix de ne pas allaiter. La réflexion est beaucoup plus profonde que ça, surtout en sachant ce que les autres personnes diront de notre décision (aussi, mêlez-vous de vos affaires). Quand ma soeur a donné du lait en poudre à sa fille qu’elle avait allaitée depuis le début, c’est parce qu’elle avait besoin d’un break. Quand j’ai pris la décision d’arrêter de tirer mon lait, je devais faire un choix pour ma santé mentale. Point.
Crédit photo : Instagram @josianes.
Les femmes qui n’allaitent pas ont aussi besoin de conseils et de soutien de la part du domaine de la santé publique. On a fait le test en disant au 811 qu’on voulait arrêter d’allaiter et qu’on se demandait comment passer de l’allaitement au biberon. Leur réponse : ils n’ont pas de protocole concernant les biberons. SÉRIEUX.
Dans le livre sur la promotion de l’allaitement au Québec, on parle aussi du fait que le Mieux-Vivre était relativement informatif sur les différentes sources d’alimentation dans le passé avant d’être radicalement fermé en 2005 pour revenir progressivement à un discours plus respectueux des choix de la mère. Dans la version de 2014, 79 pages sont consacrées à l’allaitement et 19 pages le sont aux nourritures alternatives. Je vais juste laisser ça comme ça, sans commentaire (HA!).
Crédit photo : Instagram @josianes.
Concernant l’allaitement en public, faut être un criss de moron pour trouver ça déplacé. En tant que biberonnante, je considère ça vraiment beau de voir une mère aimante donner un biberon autant que de voir un enfant qui est allaité. Les femmes devraient en faire la démonstration où elles veulent. Pis t’sais, c’est beau des bébés, laissez-les respirer l’air extérieur pis toute.
Quant aux chiens de garde de l’allaitement, je crois que votre devoir est de vous montrer empathiques envers la décision des autres. Tant et aussi longtemps que vous commenterez les choix des autres d’une façon condescendante et tant et aussi longtemps que vous ne serez pas capables de voir que votre message est culpabilisant envers les femmes non-allaitantes, les deux façons de nourrir un enfant vont être confrontées et personne ne sera heureux.
P.-S. : Avez-vous vu ses cheveux?! EEEKKK!
Crédit photo : Instagram @josianes.
PERSONNE NE DEVRAIT RESSENTIR DE HONTE, CULPABILITÉ OU DE REGRET FACE À UN CHOIX PERSONNEL. Pis oui, l’allaitement c’est la façon la plus naturelle de nourrir un enfant, mais soyez conscientes de ce que les femmes ressentent.
TL;DR Lisez le livre et ouvrons-nous à des discussions pour changer le discours sur l’allaitement.
P.-S. On modère les commentaires.
OUF.