Mon amoureuse venait en package deal avec un enfant

Pour la Fête des Pères, je fais une fleur à Chéri et je lui laisse la parole pour qu’il partage son expérience de gars tombé amoureux d’une mère et son intégration au sein de la petite famille.

Ma conception de la famille avant de rencontrer mon amoureuse…
N’ayant pas grandi dans une famille unie (père inconnu et mère qui travaillait pour deux), l’idée même de ce qu’est ou doit être une famille (le rôle des parents) était plutôt abstraite pour moi. Avoir des enfants, ça voulait dire quelque chose comme laisser sa trace. Sans plus.

Et ma conception après…
En rencontrant mon amoureuse et son fils (d’alors 2 ans 1/2), j’ai découvert une autre conception de la parentalité. L’altruisme avec lequel elle prend soin de lui et l’amour qu’ils se vouent m’a bouleversé. (Ah! ces mères italiennes et leur fils! Hihi!)

Personnellement, je n’exprime pas beaucoup mes sentiments. Cela dit, être confronté à un enfant transparent dans la manifestation des siens m’a donné envie de partager les miens. J’ai voulu être là pour lui quoi qu’il arrive et l’aimer sans limites, et ce, même s’il n’est pas «à moi».

Ce que j’ai trouvé difficile dans le rôle de beau-père…
Le plus grand obstacle, c’est moi qui me le suis créé en comparant la relation de Matteo avec son père à celle que j’avais (ou devrais avoir) avec lui. L’amour de Matteo et de son père et inné et inconditionnel. Avec moi, c’est différent : on a dû apprendre (consciemment) à s’aimer.

Crédit photo : Emilie Sarah Caravecchia.

Aujourd’hui, je peux dire que la relation entre Matteo et moi est unique. Je ne partage pas un «poste» avec quelqu’un d’autre, j’occupe plutôt une place particulière dans sa vie. C’est «ma» place… Enfin, celle qu’il a lui-même choisi de me donner.

Et maintenant que j’ai mon mini…
C’est différent, très angoissant. C’est ma mini-chose à moi. Tout est nouveau : les sentiments, la relation, les responsabilités, etc. Pour le moment, je n’ai pas avec Albert le même feedback que j’ai avec Matteo. Mais bon, ça viendra bien assez vite. Il n’a qu’un mois mon petit. Héhé!