Les oeuvres colorées de Cara Carmina apportent de la joie et du beau dans nos maisons!
Evelyne Morin-UhlIl était une fois Norma, une jeune mexicaine qui étudiait en arts visuels et design graphique à Mexico, puis à Florence et enfin à New York. Dans la Grosse Pomme, elle payait son loyer sans doute exorbitant en travaillant comme nounou. Norma était si fascinée par les livres illustrés qui appartenaient aux petits qu’elle gardait qu’elle décida de devenir illustratrice pour enfants!
Quelques années plus tard, en 2009, la jeune fille devenue femme paqueta sa machine à coudre et ses chats pour refaire sa vie à Montréal. D’abord par amour pour un garçon, puis pour la ville. Elle apprit le français en trois ans seulement, vécut heureuse et n’eut pas (encore) d’enfant, mais créa pas mal de poupées par exemple!
Ça, c’est la vraie de vraie histoire de Norma Andreu. Une histoire un peu folle, joyeuse, basée sur l’amour et l’instinct… Tout comme son projet Cara Carmina!
Cara Carmina propose un monde de poupées, d’illustrations, de collages et de dioramas (sortes de maquettes) où des personnages en apparence tout simples sont mis en scène. Je dis en apparence, parce que dans la technique, il y en a du détail! Le crayon et l’encre sont remplacés par la machine à coudre, les fils, le papier et les bouts de tissus.
Les personnages et les situations sont simples, mais universels et touchants : un couple d’amoureux, deux amis, une famille, une maison, le quotidien… Comme les dessins d’enfants finalement!
Norma (ou Cara… Si vous préférez l’appeler ainsi, elle fait dire que c’est OK!) ne crée pas nécessairement pour les enfants. Elle crée pour tout le monde en fait. Sa gentillesse, son ouverture, sa spontanéité et son goût du jeu se mélangent à sa démarche artistique et à son talent technique, pour créer des poupées et objets à la fois décoratifs et ludiques!
La pétillante et tellement gentille Norma a répondu à notre questionnaire.
Comment décrirais-tu ton enfance au Mexique?
J’ai eu une enfance plutôt normale, entourée d’amis et de livres. Mais j’ai grandi sans aucune forme de technologie : j’ai envoyé mon premier courriel à 18 ans! Ça explique pourquoi je jouais beaucoup à la poupée et que je dessinais. Je vendais même mes dessins à mes copains de classe!
T’arrive-t-il de jouer encore à la poupée?
OUI! J’adore jouer avec les poupées, et je les collectionne, particulièrement celles à l’effigie de Frida Kahlo. J’aime les habiller avec de jolies robes colorées et leur faire des lulus!
Un artiste à faire découvrir à nos enfants pour les ouvrir aux arts visuels?
Une de mes premières découvertes quand je suis arrivée au Québec : l’illustratrice de livres pour enfants Manon Gauthier. Elle est devenue une amie et une inspiration pour moi!
Un jeu/activité/tradition que les petits mexicains adorent et que tu aimerais nous faire découvrir?
«La Loteria» est mon jeu favori! Une sorte de Bingo avec des photos! Chaque joueur a devant lui 9 cartes imagées. Un maître du jeu pige et nomme les cartes, et quand un enfant a la même, il met un haricot noir dessus. Quand il a toutes les images il crie : «LOTERIA»! Je suis même en train de créer un jeu de Loteria avec mes propres illustrations!
La plus belle chose qu’un enfant t’ait dite?
«Je veux jouer avec toi!».
Pour plonger dans le monde de Cara Carmina, connaître ses points de vente et rester à l’affût de tous ses projets, c’est ICI!
Jouez-vous encore à la poupée en cachette et/ou avec vos enfants?