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T’as pas pris la péridurale? T’es folle?
Crédit: news.fr.msn.com

Aujourd’hui, je sors de ma chronique habituelle (découverte) pour vous parler de péridurale; un autre tabou entourant le monde merveilleux de l’accouchement.

J’ai choisi consciemment et volontairement d’accoucher deux fois sans péridurale. Quand j’en parle, on me traite soit de folle, de masochiste ou de grano! En fait, je ne suis rien de tout ça, seulement une femme ordinaire qui, après avoir été déçue par le système de santé en place, a décidé d’accoucher à l’hôpital, mais avec une sage femme, sans soluté, sans intervention médicale, sans monitoring.
 
Ce faisant, j’ai tellement été bien informée et Cécile est rapidement devenue comme ma bible de l’accouchement et de la maternité. Je pouvais lui téléphoner à toute heure du jour pour lui poser mes innombrables questions : ce qui, pour une insécure de mon espèce, est fort considérable.
Bref, au fil des rencontres j’ai compris que j’avais le goût de travailler avec mon bébé, de ressentir les mêmes sensations que lui aux mêmes moments que lui! Je trouvais injuste d’être soulagée d’une douleur pendant que lui faisait son chemin tout seul.
J’ai eu deux accouchements très différents : un de 5 heures avec un petit bébé prématuré de 5 livres et un autre de 24 heures avec un gros coco de 8 livres et pourtant, malgré l’épuisement, j’ai persisté et accouché sans intervention médicale. 5 minutes après l’expulsion, j’étais en pleine possession de mes moyens, je marchais et surtout, j’étais fière de moi!

 Crédit photo : Anne-Marie Pepin.

Je me suis vite rendue compte que je n’avais pas le droit de ressentir ce grand feeling, spécifiquement auprès des autres femmes! Je heurtais leur sensibilité ou leur sentiment d’accomplissement.
Je n’ai jamais jugé ou remis en cause le droit d’utiliser la péridurale parce que chacun agit selon ses valeurs et ses convictions. Je respecte et comprends entièrement ce choix, cependant, ce n’était pas le mien.
Je me suis heurtée à toutes sortes de commentaires désobligeants du genre : «moi, j’ai vraiment eu mal, pis sûrement plus que toi!» ou «ben là, tu me juges parce que j’ai pris la péridurale?». J’ai simplement arrêté de le partager, je répondais vaguement aux questions sur mon accouchement et j’ai conservé ça comme un petit trésor entre mes enfants, mon chum et moi.

Crédit photo : Anne-Marie Pepin.

On n’a pas à se défendre d’allaiter ou pas, de laisser son bébé pleurer, de lui faire manger ses premières céréales à 2 mois, de le faire garder de temps en temps, etc. Le mieux est de s’informer et de faire un choix en toute connaissance de cause! Ensuite, soyons fières de nos décisions et accomplissements!
 

Ressentez-vous le besoin de cacher certaines fiertés pour ne pas blesser l’égo des autres?

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